il y avait une émission sur France-Culture
avec une jeune femme à la voix si fine, si cristalline, si riche, si naturellement sensuelle,
qu’ instantanément, je n’ai pas pu y résister,
je me levais, fermais les yeux, me déconnectais des mots qu’elle disait, de leur sens,
me concentrais sa voix, sur son flux si mélodieux, si sensuel,
et commençais à me caresser lentement, à faire monter des contractions
sa voix m’envahissait, se connectait à mon bassin,
sa bouche, ses lèvres, semblaient de plus en plus remuer en moi,
le rythme de sa voix, les sonorités qu’elle émettait,
étaient devenus le rythme dans mon bassin, le rythme de mes contractions, le rythme de mes caresses,
je me laissais porter, porter, porter
mes gémissements semblaient chercher à se réunir à sa bouche, à s’y glisser
je sentais le mouvement de ses lèvres, de plus en plus, au fur et à mesure qu’elle disaient ses mots,
mon bassin semblait entremêlé à cette voix,
tout mon corps bientôt, semblait onduler à son rythme,
nous chevauchions l’air ensemble
je me laissais porter, emporter,
comme elle me caressait, comme elle me faisait bouger, cette voix,
certaines de ses intonations me faisaient décoller à la verticale
comme si j’avais des ressorts sous moi,
je reconstituais tout son corps, je sentais sa nudité, ses hanches, sa démarche,
je sentais tous ses gestes amoureux,
je sentais son sexe s’entrouvrir, devenir humide,
je sentais ses vibrations intimes
merveilleuse découverte ce matin,
une faculté, une aisance, à me laisser emporter, corps et âme,
par une voix féminine, entendue à la radio,
la laisser prendre les commandes de mon corps en action,
frissonner au rythme des sonorités émises par une bouche féminine
mais pas toutes les voix, définitivement
car il y avait plusieurs femmes qui dialoguaient dans cette émission,
juste une qui me faisait cet effet,
heureusement c’est elle qui parlait quasi tout le temps,
une gourmande de phrases, pour mon plus grand bonheur