debout au milieu de la pièce, nu,
je n’arrête pas de jouir pour l’instant,
l’accumulation des énergies,
grâce à la non-éjaculation prolongée depuis des semaine maintenant,
est devenue telle,
qu’après quelques contractions, mouvements des hanches
et doigts qui ont glissé sur ma peau, à gauche, à droite,
cela a démarré et cela n’arrête plus
je me tords de plaisir debout,
c’est mauvais pour mes articulations mais qu’est-ce que c’est bon pour le reste,
j’ai l’impression d’être empalé en plein ciel
et de tournoyer comme un poulet en train de frire dans un four à ondes prostatiques
je vais finir par me casser la gueule, mon équilibre devient très incertain,
tant pis adviendra ce qui adviendra, je ne vais pas couper mon élan
comme j’arrive à bouger mon cul,
j’ai l’impression d’avoir le contrôle de chaque muscle, séparément,
précision chirurgicale,
j’ai l’impression de serrer ma prostate entre les doigts et de la presser comme je veux, quand je veux
et elle aime cela, la bougresse, elle me le rend bien,
elle me fait monter dans les entrailles , un de ces pieux
qui m’enflamme comme rarement je l’ai été jusqu’ici
je suis un pot de miel chaud sans fond,
cela s’écoule sans cesse vers le bas et cela se remplit par le haut,
ou l’inverse,
l’inverse plutôt, oui,
un tonneau des Danaïdes, avec un torrent de miel chaud, frémissant, qui passe dedans, quoi
ah, ma chair, que me fais-tu là,
dans quel état on est,
c’est merveilleux,
oh mon cul, quel volcan tu es,
merci, merci