#41991
bzo
Participant

ma petite fontaine à soie à déclenchement automatique par contact des cuisses,
comme ma chair aime à en être abreuvée,
je suis un parterre fleuri, instantanément,
des millions de fleurs de toutes les couleurs, à perte de vue,
qui se balancent, qui frémissent, serrées les unes contre les autres

ma chair se libère, ma chair s’envole, ma chair bat des ailes,
ma chair est embrassée, ma chair est embrasée,
ma chair tout en volutes, ma chair tout en arabesques,
ma chair tout en courbes volantes, ma chair tout en ondulations langoureuses,
ma chair qui gémit, ma chair qui rugit, ma chair qui râle,
ma chair, symphonie en rut majeur,
ma chair, déesse qui a pris son envol

debout, nu, je glisse un doigt derrière,
il voyage un peu sur la fesse, tourne, pirouette, rebrousse chemin, zigzague,
s’attarde autour de la fente, glisse un peu dedans, ressort, rentre à nouveau, ressort,
teasing, titillement, tâtonnement, farfouillement,
enfin, je l’enfonce bien lentement, bien profondément, plus moyen de l’arrêter, il a plongé irrémédiablement,
il semble chercher à me remonter jusqu’à l’âme, traçant son chemin,
tellement chaud, tellement frottant tout sur son passage,
je suis embroché, je tourne à la broche, autour de mon doigt, empalé de part en part dessus,
dégoulinante volupté, grésillante fournaise

l’autre main caresse la pointe du sein tandis que mon bassin danse, danse,
mon doigt cherche toujours plus à s’enfoncer,
il a cette idée fixe pour l’instant,
et quand il ne peut plus, il se met à tournicoter dans les directions,
fouillant ma chair de son petit museau délicieux,
mon bassin en rythme, se balance, métronome imperturbable de ma lascivité

oh comme je hurle, mes entrailles semblent imploser sans cesse,
c’est tout un chapelet de mines qui sautent, au moindre mouvement de mon doigt, de mon bassin,
de n’importe quoi qui bouge, qui se déplace, qui se contracte, en fait

je ne suis plus qu’un champ de mines
sur lequel quelqu’un court, joyeusement, au hasard, faisant tout sauter,
comme c’est doux, ces chairs qui fondent, qui se dispersent, qui s’éparpillent,
empire de la soie, tu règnes en moi,
tes millions de nuances qui papillonnent, me gouvernent