#42120
bzo
Participant

comme le plaisir peut devenir un flux lent de lave en vous,
cela démarre dans le bassin, bouillonne là-dedans un peu sur place
puis commence à s’élever, monter lentement entre les reins,
venir jusqu’au cerveau, faisant fondre toutes vos cellules grises, au passage

appuyé contre mon bureau,
comme j’aime le contact du bois massif,
tellement sensuel, le frottement contre la peau,
appuyé dessus donc avec les fesses,
un peu penché en arrière,
je fais monter lentement, très lentement des contractions
et puis toujours quelques bouts de doigt,
rêveusement chipotant un téton,
toujours le même, le droit,
il a droit à un traitement de faveur ce soir

et puis voilà, la lave,
résultat de la fonte de mes chairs, en bas,
qui monte vers le haut,
c’est comme un évier qui se remplit,
je sens que cela monte, à chaque contraction, toujours plus

j’aime tellement cet instant
quand cela débouche dans mon cerveau,
j’ai le regard qui se voile, les yeux qui se révulsent, je tourne de l’oeil vers l’intérieur,
j’ai les pupilles qui baignent dans la lave,
cela me fait comme un coucher de soleil dans le regard, plongé vers le dedans,
je flotte dans le mordoré, quelque part sur un horizon intérieur

tandis que mon bassin est pris dans les va et vient sublime
d’un amant et de sa maîtresse,
ils sont tellement chauds, tellement ardents, je les aime tellement,
aucun de leur coup de rein qui m’échappe,
je sens ses lèvres humides entrouvertes,
enveloppant son sexe bien dur, le plus fort possible, casse-noisettes,
le happant, le malaxant, se frottant dessus

tout se frotte contre tout, par ici, pour l’instant,
au royaume des frottements et des frémissements
où le plaisir coule à travers les cellules comme du miel chaud, dense
et puis toujours ce téton titillé, du bout des doigts,
je tourne autour, je danse autour, dessus,
je le pince un peu, je l’agace,
il rayonne, il irradie

il communique avec mes contractions, c’est impressionnant,
leurs ondes mutuelles s’aimantent, s’attirent,
c’est si bon de les sentir courir les eux vers les autres,
se fondre en un flot commun qui semble décuplé

quel trafic en moi, jamais d’embouteillage, fluidité parfaite des ondes,
sensations racées comme des formule 1,
fonçant un instant, avec leur aérodynamisme parfait,
tout en courbes, arabesques et ondulations,
le vent les épouse, elles tutoient le soleil, elles tutoient le ciel