#42153
bzo
Participant

par moments, je suis tellement sauvagement, irrésistiblement,
habité par l’idée que “the bigger, the better”,
que si je le pouvais,
je m’enfoncerais tout le poing dans le cul
mais d’habitude, je fais plus dans la finesse
et un doigt ou deux savamment bougés, savamment manipulés,
me suffisent

là aussi, comme pour la prostate,
il ne me viendrait plus à l’idée, en tout cas actuellement,
d’utiliser un joujou quelconque,
je veux me débrouiller uniquement avec ma propre chair,
sentir partout ma propre chaleur,
m’envoyer en l’air uniquement les ressources de mon propre corps

certes, on peut pas tout un tas de choses
qu’avec un objet indépendant, on pourrait
mais par contre, on n’arrivera jamais, je dis bien jamais,
à obtenir cette sensation de proximité miraculeuse, de proximité totale,
cette impression de ne plus faire qu’un avec sa monture

miraculeuse communion intime, avec sa propre chair
comme on communierait avec quelqu’un d’autre,
chant général de tout son être,
chacune de nos cellules chantant leur ravissement,
d’être marié un instant comme cela, à soi-même ou à d’autres, ​
ça n’a pas de prix,
mon plaisir à moi, doit toujours commencer par cela,
le reste, doit venir s’ajouter, jouissance, orgasme, nuances, coloris, de sensations

j’y suis tellement habitué que si elle n’est pas là,
une sensation de vide est perçue à la place
rien ne semble pouvoir se passer, je me sens arraché à moi-même,
il me manque cette sensation de fusion dans la chair,
comme si elle fondait sans cesse, s’amalgamant à elle-même