#42167
bzo
Participant

suis-je comme un drogué au plaisir
qui a besoin de sa dose quotidienne ou à peu près?
très certainement,
je me suis habitué peu à peu à un certain train de vie sexuel,
au faste, de sensations, de volupté, de jouissance, coulant à flot,
au désir au format XXL

luxe inouï de la luxure, dans la chair,
elle s’y est habituée, en redemande encore et encore,
considère que cela lui est dû

s’il m’arrive de rester pendant des heures sans pratiquer du tout,
cela dépend avec quoi je suis occupé, si je suis dehors ou pas, avec des gens,
mais chez moi, tout seul, quand je ne suis pas en télétravail,
tout de suite, quelque part, quelque chose s’allume,
le désir semble à tout moment sur la ligne de départ,
prêt à s’élancer,

m’abreuver à la source du plaisir, m’est devenu tellement facile
mais en même temps, la soif a poussé en douce,
semble être devenue de plus en plus immense

le désir a toujours une longueur d’avance en nous,
par moments, c’est comme si j’avais besoin d’une injection rapidement,
je ressens cela physiquement,
comme un manque criant de volupté, de jouissance, dans ma chair,
cela fait presque mal, cela tenaille,
je me hâte vers mon corps, je me rue en moi, sur lui

et quand cela commence à se répandre en moi,
c’est comme un soulagement, une libération immense, instantanée,
comme si un cours d’eau
dont le lit avait été asséché, en douce, par un soleil de plomb,
sans que je m’en rende compte tout de suite,
retrouvait son flot joyeux,
imprégnant chaque grain de son sol rocailleux
qui était devenu aride, desséché, craquelé,
lui rendant humidité, fraicheur, souplesse, liant, douceur d’être,
épanoui dans l’instant,
de pouvoir à nouveau percevoir, ressentir, sans restrictions,
de pouvoir à nouveau être bouleversé, de fond en comble

le coffre s’est réouvert,
le trésor invisible brille à nouveau, se répand à nouveau,
faisant de chaque instant qui passe,
un Eden brièvement à vivre

cela n’a pas besoin de durer des heures
si la qualité est là,
souvent quelques secondes me suffisent,
je préfère multiplier d’innombrables micro-séances
d’une minutes ou deux, maximum cinq,
avec des sensation au maximum de leur potentiel
il y a une sorte d’optimisation, ainsi, de tous les facteurs
pas de temps mort, pas de gaspillage,
droit à l’essentiel,
à la satisfaction et à l’épanouissement de la chair,
à la dégustation de sensations les plus variées possible,
à vivre des moments inouïs en communion avec mon corps,
à goûter à des extases de plus en plus exquises
et chargées d’inconnu