#42243
bzo
Participant

si je me fie à tout ce que j’ai déjà lu par ici,
les témoignages de diverses personnes qui ont fréquentés ce forum, plus ou moins longtemps,
pas mal d’hommes ont ce fantasme de goûter au plaisir féminin dans leur chair

cela fascine, cela fait envie,
cette puissance sexuelle qui semble illimitée chez pas mal de femmes,
cette capacité à démultiplier les orgasmes,
à être envahie par la volupté tellement, totalement,
jusqu’à perdre contrôle, sans restrictions

une fois qu’ils découvrent les capacités de leur propre prostate
et leur potentiel à être multi-orgasmique,
cela n’est plus trop d’actualité, sans doute, chez la plupart,
pourtant le plaisir au féminin et le plaisir prostatique,
sont deux choses très différentes,
même s’ils tirent leurs ressources de la même source en nous

vivre son corps en mode yin,
on a cette capacité en nous parce que le féminin est là en nous,
dans nos profondeurs, en quantité illimitée
et qu’il y a moyen de lui donner les commandes de notre corps,
avec un long et patient travail sur soi-même

apprendre à effacer les frontières de son identité sexuelle,
briser ses tabous, oser transgresser, oser vivre son corps autrement,
se laisser emporter par le désir, sans rien retenir
même si nos gestes et nos mouvements peuvent se féminiser, par moments,
qu’on peut se mettre à balancer les hanches comme une femme en chaleur,
à se caresser les seins comme s’ils étaient là, bombés, ronds, pleins

alors que le plaisir prostatique,
cela reste un plaisir au masculin, dans lequel on injecte massivement la puissance, la richesse
de toute cette nappe phréatique qu’est le féminin en nous,
ce sont les enchaînements d’orgasmes,
le développement de leur puissance, de leur durée,
jusqu’à atteindre ce Graal du prostateur qu’est le super O,
l’empereur des orgasmes, l’orgasme XXL

sans doute le mode yin, ne convient qu’à certains d’entre nous
qui sont placés dans des circonstances bien précises,
il répond, à un manque, à une absence, au moins momentanée,
en tout cas, initialement, je crois,
après on peut y prendre sérieusement goût

chez les transgenres, ce manque, cette absence, est constante, dans leur chair
dans un sens comme dans l’autre,
même si je n’évoque ici que les hommes puisque j’en suis un
et que je veux avant tout parler à partir de mon expérience

mais je ne suis pas transgenre,
à aucun moment, je ne me suis senti jamais femme égarée dans un corps d’homme
malgré que j’aime tellement vivre mon plaisir au féminin,
malgré que je considère que les femmes sont bien supérieures aux hommes
et qu’un jour, dans un futur lointain, nous vivrons dans un matriarcat
car les femmes sont juste tellement plus capables que nous pour prendre des décisions,
de réfléchir de façon raisonnable, mûre et sensée,
malgré tellement de choses que j’adore du continent féminin, de leur univers, de leur galaxie
qui sont sans doute pas considérées comme très masculines,
bien que les choses ont pas mal évoluées ces dernières années

non, je suis un homme et je me sens bien ainsi,
je peux le dire définitivement et sans hésitation
mais voilà, j’adore vivre ce corps au féminin quand le désir m’emporte,
c’est juste tellement plus vaste et riche

en dehors des transgenres, on est attiré par le mode yin,
ou bien on en sent le besoin profondément, je crois,
s’il y a donc un manque, une absence, de féminin, dans notre sphère intime,
là où nous nourrissons nos racines, là où nous nous ressourçons,
certains par ici, sont mariés et pourtant ils se sont lancés là-dedans
ou d’autres y aspireraient,
sans doute l’union avec leur conjointe, est loin d’être ce qu’ils espéraient
loin de leur apporter tout ce qu’ils attendaient de la présence d’une femme, à leur côté
et je parle ici, pas uniquement de sexualité

alors si on est suffisamment inventif, affamé, poussé à bout,
on finit par creuser en soi et on découvre cette source en nous,
on découvre peu à peu comme elle peut jaillir,
comme elle peut nous envahir,
comme elle peut nous faire découvrir tout un continent

c’est inespéré, bien sûr, cela sauve,
même si cela ne remplace pas,
un épanouissement et un rassasiement deviennent possible,
une exploration inédite, radicale, de soi-même qui enrichit,
qui apporte des satisfactions profondes, qui apporte des réponses
et autant de questions

mais bon, c’est si bon d’avoir des questions
si voluptueuses, si mystérieuses qui s’éveillent dans sa chair,
on se sent vraiment vivre,
on se sent pousser, croître, on sent qu’on repousse ses limites,
la vibration d’une vraie aventure est dans nos veines,
en même temps quand les ondes du plaisir envahissent notre chair