#42509
bzo
Participant

comme le plaisir peut être plaisir…

je veux dire, qu’on perd tout contrôle, c’est juste trop bon,
des animaux, qui d’habitude sont très rétifs à tout approche humaine,
qui gardent leurs distances invariablement,
tout d’un coup, baissent leur garde, se laisser approcher de tout près,
voire même se laissent toucher
car ils sont en plein acte, en plein coït,
le plaisir nous désarme, nous fait perdre toute prudence,
nous ne pouvons que continuer,
il faut que le processus se poursuive, quoi qu’l arrive
au risque, même, de nous mettre en danger

je me suis fait la réflexion, le temps d’un éclair,
alors que j’étais dans une de mes postures favorites,
avec le cul appuyé contre le bord de la table
et puis là, pliant, dépliant, un peu, les jambes,
montant, descendant, au gré des contractions, comme si je chevauchais,
balançant les hanches, tour à tour, écartant, resserrant les cuisses,
frottant une jambe contre l’autre très lentement,
pour avoir les poils qui s’entremêlent, (j’adore cela)
chipotant aussi mes tétons,
dansant, par moments, très lubriquement le bassin

je me suis dit que si là dans l’instant
quelqu’un était entré avec un couteau et s’était dirigé vers moi,
je n’aurais rien pu fait d’autre que de continuer,
c’est trop fort, trop irrésistible, je ne pouvais pas m’arrêter

de même, si la maison avait commencé à trembler et à s’effondrer
et qu’il aurait fallu prendre la poudre d’escampette,
j’aurai continué à me gigoter comme un possédé en rut, hurlant de plaisir,
le feu qu’il y avait dans mon bassin, était trop fort,
l’incandescence, trop généralisée

entendre ces râles montant de mes entrailles,
tellement chargés de lubricité, de plaisir cru, de coït, de rut,
cela me faisait jouir encore plus fort,
je ne sentais aussi comme pénétré par les oreilles,
en même temps, que par en bas, avec la contraction ,
quel jazz, quel swing endiablé, il y avait dans tout mon corps,
glorieux