slow sexe avec moi-même,
debout, nu, je me caresse partout,
lentement, très lentement,
ma peau est électrique,
réagit tellement au moindre contact
mon corps est à l’abreuvoir,
à l’abreuvoir dans l’invisible,
à l’abreuvoir à nectar,
des deltas de sensations, naissent dans ma chair,
vont s’agrandissant,
se répandent dans toutes les directions,
des filets d’ineffable courant soyeusement,
faisant frémir tout sur leur passage
je me sens comme une plante capiteuse,
ivre de moi-même,
chaque ondulation
me remplit toujours plus
de vagues soyeuses et chaudes,
quelle volupté jouissive,
le yin s’exprime sans retenue en moi
je me sens amant, je me sens amante,
je me sens enlaçant, je me sens enlacée,
mes hanches se sont dédoublées,
mes hanches vont et viennent,
mes hanches entrent en contact,
mes hanches s’incrustent, de plus en plus,
les unes dans les autres,
mes hanches fusionnent,
mes hanches repartent,
mes hanches se séparent,
mes hanches s’éloignent un peu,
mes hanches cherchent à se joindre à nouveau,
mes hanches tout à la fois, viriles et efféminées