#42755
bzo
Participant

en mode yin,
le regard comme tout le reste, peut participer à l’action

je veux dire , je me surprends parfois à regarder mes seins,
les doigts qui les effleurent, les caressent,
les paumes qui les pressent, les enveloppent,
à fixer mes hanches lascivement en mouvement
avec mon sexe pressé, entre mes cuisses
et cela ajoute à mon excitation,
ainsi, se voir, fixer une partie de son corps durant l’action,
contribue positivement à la tension sexuelle

parfois, m’offrant quelques bons moments dans la salle de bain,
je me surprends à me regarder dans la grande glace,
à suivre mes mouvements, mes caresses, mes gestes,
ça, par contre, est une chose que j’arrête très rapidement,
je romps le contact visuel et me détourne dans une autre direction,
pour ne plus voir le miroir qui capture mon reflet

si au début, l’excitation semble sérieusement monter de plusieurs crans
quand je me regarde, ainsi, quelques instants en action, dans le miroir,
j’ai remarqué cependant que la nature de mon plaisir changeait complètement,
très vite, ce n’est plus moi en mode yin, emporté sans retenue par le désir
mais moi, homme, se regardant ainsi en action,
la tension sexuelle change du tout au tout

ce qui nait ainsi dans le regard,
me voyant bouger en mode yin, sans me soucier des limites de mon identité sexuelle,
avec des gestes, des mouvements, des postures, parfois qui se féminisent,
subit une accentuation caricaturale dans le faisceau de la vue,
sans plus la spontanéité du désir, derrière,
c’est un plaisir de voyeur à 100% et qui me met profondément mal à l’aise,
moi pourtant, qui ne me gêne pas pour d’aller dans certains extrêmes quotidiennement,
ici, devant le miroir, je me détourne, en ressentant un profond malaise,
qui apparait très rapidement en parallèle au plaisir qui est certes intense
mais qu’une partie de moi, rejette, n’en veut pas

je me sens pervers, ainsi, c’est plus fort que moi,
que je m’aventure dans des territoires
qui ne font pas partie de ma “philosophie du plaisir”,
je me limite peut-être ainsi,
peut-être un jour, je briserai ce tabou
mais pour l’instant, je n’en veux absolument pas