#42760
bzo
Participant

de la moindre sensation qui passe en moi,
mon corps semble en faire le maximum,
je la sens s’en imbiber avec gourmandise,
en extraire jusqu’à la dernière goutte d’ineffable,
la dernière goutte de volupté

c’est comme si je nourrissais un grand fauve
et le désir semble être comme un appel à nourriture, de sa part,
en retour, il me fait vivre son festin de l’intérieur,
je suis dans sa gueule avec lui,
avec ses papilles gustatives, avec ses dents, avec sa langue,
je vis son souffle, je vis son élan,
je vis sa mâchoire en action,
je vis sa digestion-éclair

il me fait percevoir de plus en plus, sa double existence,
tant de sublime, à la fois si proche et si éloigné,
si saisissable et si insaisissable