#42917
bzo
Participant

ce dialogue, jour après jour,
de plus en plus puissant, de plus en plus riche,
entre mon corps et moi,
il commence à prendre des dimensions grandioses, épiques,
il y a quelque chose de presque métaphysique, là-dedans, désormais,
à quel point, nous parvenons à communier,
à quel point, nous parvenons à vivre une intimité fusionnelle,
une complicité de chaque instant

quelque chose est en train de se passer, là,
quelque chose de rare, quelque chose de précieux,
quelque chose qui est riche en portée, quelque chose qui m’interroge,
quelque chose qui me ravit au-delà de tous mes espoirs les plus fous,
quelque chose qui fait naître du sens, dans ma chair,
quelque chose qui fait naitre du mystère, dans ma chair,
quelque chose qui fait naître de la volupté et de la jouissance, à gogo

je pose des questions à mon corps, avec des gestes, des mouvements,
des postures, des contractions, des effleurements, des caresses
et il me répond avec des sensations, de la volupté, de la jouissance,
nous occupons un formidable espace de liberté, dans l’instant
qui va toujours s’agrandissant
où le sexe de mon corps est aboli
où il n’y a plus que du féminin et du masculin,
s’entremêlant, totalement librement,
dans des proportions variables, selon les moments

quels merveilleux, magiques, ingrédients, montés de la cave,
sont en liberté, en moi, libre d’interagir,
j’ai l’impression de penser de partout,
de ressentir de partout, de vibrer de partout, de m’émouvoir de partout,
de danser de tout mon être, soyeusement, jusqu’au ciel
mais d’être aussi un animal, de plus en plus rattaché à la terre,
capable de magnifiques ruts

mes fantômes géants, évoluant dans la nuit du sang,
vibrer, grandeur nature, être entier,
être délié de tout, un instant,
plus que le désir, splendidement florissant