assis à mon bureau, en train d’écrire,
la chaleur de mon sexe, entre mes cuisses,
semble former comme un nid douillet,
le plus léger mouvement, le moindre geste, pour l’instant,
de n’importe quelle partie de mon corps,
provoque là en bas, des mini-frottements, des contacts
et une part de moi, immédiatement, a envie de se sentir glisser vers le bas,
envie de s’enfoncer dans ce petit nid de chaleur soyeuse, dans mon bassin,
comme dans des sables mouvants
de plus en plus, en fait,
une envie de me laisser couler complètement,
d’en être immergé, imbibé, des pieds à la tête,
jusqu’au fond de l’âme,
de toute cette chaleur tellement nourrissante et riche
mes mains, occupées sur le clavier,
je n’aurais qu’à les bouger un peu, les rapprocher de mon torse
et déjà elles seraient en contact avec mes seins,
quel joyeux cirque ce serait, alors, directement,
quelle voluptueuse procession
mon corps est tellement réactif,
par moments, je n’ai qu’à penser au plaisir
et il semble omniprésent, apparu comme par miracle
à d’autres moments,
le moindre mouvement, le moindre geste,
m’incite, m’invite, à m’abandonner au désir
et la chaleur de mon corps,
semble constamment charrier du plaisir
ma chère chair, quelle boîte à musique divine, tu es devenue,
je t’ouvre, je te referme, toute la sainte journée,
tu as toujours des notes, plein la panse, pour moi,
la magie d’un monde miniature qui se met en branle,
comme j’aime ta délicatesse, ta préciosité, ta sophistication
et, en même temps, ta crue animalité
qui se déploie, entre mes reins