#42920
bzo
Participant

plus rien de très masculin dans la façon dont je me sers
de ma bite et de mes couilles,
même quand la première, se dresse fièrement,
portant haut sa tête violacée

mais ils ne s’en offusquent pas, mes très chers bijoux de famille,
qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse, n’est-ce pas,
je les trais inlassablement, comme les pies d’une vache,
avec moultes pressions, effleurements, contacts divers, des cuisses,
pour en extraire des flots délicieux d’ondes génitales
et ils y trouvent leur compte, les bougres

oh comme je m’en abreuve, comme je m’en délecte,
mon mode yin y est comme un poisson dans l’eau,
dans tous ces flots d’ondes génitales,
s’en sert comme d’un combustible, pour son moteur suprêmement hybride

idem, pour les ondes prostatiques et les ondes anales,
mon mode yin est un champion du recyclage
tout ce qui est susceptible dans le corps, de produire des vibrations,
c’est-à-dire, tout en fait,
y passe,
qu’importe l’essence du bois,
les flammes seront reconnaissantes

tout est bon dans le cochon
et j’en suis un, de la tête aux pieds,
vous pouvez me croire sur parole,
oh comme j’aime tout cela, toute cette ivresse soyeuse,
rien que d’y penser, oh la la

dans l’ombre, la jouissance et la volupté,
se sont installées partout, dans le moindre recoin,
ma chair est un de leurs camps avancés,
toute une armée au complet, y campe,
prête pour d’innombrables et délicieuses batailles

juste, bouger les hanches, un soupçon langoureusement,
serrer, desserrer, les fesses, caresser un bout de peau,
tout cela, sont comme des signaux, pour elles,
qu’elles peuvent venir, qu’elles peuvent accourir,
que je les désire de tout mon être
et elles déboulent, elles dévalent, elles investissent le terrain,
en moins de temps qu’il faut pour l’écrire,
sont là, partout, conquérantes hurlant et s’agitant férocement,
armées jusqu’aux dents, de plaisir,
n’épargnant aucune cellule de mon être,
me massacrant de bonheur charnel, sans pitié et sans relâche

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la leçon de tout cela, de tout mon parcours jusqu’ici,
puisque c’est la fin de l’année, tentons un bilan,
c’est qu’il y a vraiment moyen de prendre possession de sa sexualité, comme on veut,
lui donner la forme qu’on veut,
elle est malléable sans fin, s’accommode de tout,
si on s’investit suffisamment, si l’on ose suffisamment

cependant, cela peut être un sacré parcours, tout de même,
avant d’arriver aux résultats escomptés,
notre corps ne devient pas notre complice sans faille,
en lubricité en tous genres,
comme cela, juste parce qu’une idée, un fantasme, nous a traversé l’esprit,
non, il y aura, beaucoup, beaucoup de travail sur soi, en perspective

une impression irrésistible d’avoir gagné le gros lot,
à la loterie du plaisir en solitaire,
sauf, en l’occurrence, qu’ici, cela ne doit rien au hasard
mais vraiment rien, tout du contraire,
c’est un coup monté par mes soins,
patiemment élaboré au fil des années
et mis en oeuvre,
jusque dans les moindres détails

jours ardents,
désir florissant, dardant généreusement,
épanouissement de la chair,
éblouissement dans les synapses,
les milles et une nuances de la volupté et de la jouissance,
en kaléidoscope, tournant inlassablement en moi