#43013
bzo
Participant

au lit, j’ai décidé de ne plus utiliser les mains , pour l’instant,
plus de caresses, donc

pourquoi? j’ai constaté une homogénéité et une puissance, bien intéressantes
qui m’ont fait vivre une séance splendide de près d’une heure et demie

cela tient à la nature différente de ma pratique dans le lit et hors,
debout, assis, couché par terre, appuyé contre un meuble
ou juste en faisant de la menuiserie, pendant mon linge, ou encore, cuisinant
puisque je peux avoir du plaisir, en à peu près,
n’importe quelle circonstance, n’importe où,
je cherche la variété, je déguste, je fais du rase-motte,
je monte un peu plus haut, je redescends,
je visite les innombrables paysages de mon corps,
je goûte aux spécialités sans fin, de mes terroirs

les mains, permettent d’enrichir, d’une façon, sans équivalent,
en dialogue avec les diverses ondes du bassin,
c’est une musique concertante qui se lève en moi

alors que couché, c’est tout autre chose,
là, je cherche, avant tout, naturellement
à monter le plus haut possible,
à goûter aux cimes, à goûter aux cieux,
les nuances sans cesse changeantes, apportées par les caresses,
avec toute leur délicatesse, leur finesse et leur sophistication,
à enflammer la peau de tous les côtés,
sont ici moins appropriées

la puissance seule,
des différentes ondes du bassin, génitales, prostatiques, anales,
sont idéales
et génèrent malgré tout aussi,
suffisamment de variété, de richesse, pour ne jamais s’ennuyer

j’ai connu une telle splendide progression,
un crescendo absolument divin,
la jouissance a démarré et a bien duré une heure non stop,
se terminant par l’apothéose de l’éjaculation
où je suis complètement parti en vrille pendant trente secondes où je ne contrôlais plus rien,
où je n’étais plus qu’un pantin désarticulé secoué par un tremblement de terre, intérieur

mais j’ai pu y mettre une telle progressivité,
relâcher un peu la tension, des tas de fois,
tant que je sentais que tous les paramètres n’étaient pas optimisés
pour le feu d’artifice final

jouir comme cela, pendant plus d’un heure
et puis tout lâcher soudainement, pour cette éruption apocalyptique
qui monte de partout, comme une horde, sans fin, de chevaux au galop,
c’était juste émouvant,
la communion avec ma chair, comme rarement,

juste après,
suis resté terrassé sur mon matelas, pendant de longues secondes
où j’étais comme cloué, je ne parvenais plus à bouger,
tellement mon être était encore comme paralysé,
drainée de toute son énergie,
un ouragan avait visité la moindre cellule de mon être,
tout était encore sens dessus, sens dessous,
comme c’est bon de se sentir ainsi,
de se sentir avoir été le théatre de tant d’ébats délicieux