#43560
bzo
Participant

j’aime tellement m’entendre jouir,

il y a quelque chose de tellement émouvant, de tellement bouleversant

à entendre sa chair exprimer vocalement,

tout le bonheur qui l’habite

 

car c’est bien elle qui a pris possession de mes cordes vocales,

dans ces moments-là,

moi, je serai incapable de ces sonorités,

exprimant une animalité, sans restrictions,

surtout de cette plainte soyeuse qui semble s’étirer,

s’attarder en l’air

 

l’ineffable, dans ma chair,

semble avoir le même effet qu’une douleur très intense,

jusqu’à un certain point,

dans ma voix,

on pourrait s’y tromper un bref instant,

est-on en train de torturer quelqu’un?

mais cela ne dure qu’un instant, cette impression

car la plainte est en même temps,

tellement emplie de lascivité,

qu’il n’y a guère de confusion possible,

quelqu’un est en train de jouir là,

jouir de toutes ses tripes

et cela lui est monté à la bouche

sous forme de vocalises aussi magnifiques qu’indécentes

 

quand on laisse sa chair s’exprimer librement,

cela semble très vite devenir très indécent

car la chair , c’est cru, cela sauvage,

cela ne tient compte d’aucune éducation,

cela ne respecte aucune convention

 

la bite, la chatte, la prostate, le clitoris, l’anus, en roue libre,

nous rendent divinement indécent,

superbement indécent,

l’animal devient roi en nous

et s’exprime sans aucune considération de bienséance,

le désir, dans la peau, incandescent,

on en a plus rien à faire d’être poli, bien éduqué, respectueux,

on est en train de jouir,

on est pour quelques instants, hors des clous,

on peut tout faire entendre,

tel que cela monte