un des effets les plus extraordinaires
d’une exploration patiente et inlassable
des plaisirs en solitaire, hors des sentiers battus,
c’est une superbe complicité
qu’on acquiert peu à peu, avec son corps
un dialogue s’établit aux fil des années,
une écoute profonde de sa chair,
de ses réactions, de ce qui se passe en elle,
des signaux qu’elle envoie
une intimité ardente
qui permet de splendides moments
d’émoi et d’incandescence
qu’on ne pourrait atteindre autrement
le plaisir semble aller de soi,
à partir d’un moment donné,
on écarte des rideaux,
on pose des questions à sa chair ,
on ouvre des portes au fond de soi
sur les ailes de la jouissance et de la volupté,
on cherche toujours plus, un instant,
à dévoiler dans toute sa splendeur,
le vibrant mystère en nous
sur l’autel de la volupté,
je me caresse sans fin,
je cherche la femme,
mon sexe m’aide, mon sexe s’est ouvert,
mon sexe s’est fendu, mon sexe a des ailes,
mon sexe s’est retourné,
mon sexe est devenu un cercle sans fin
des navires ont coulé, un jour, par ici,
des trésors, plein les cales,
je chéris, par dessus tout, ces instants
où la jouissance semble être devenue
comme des moments de grâce absolue