appuyé contre le bord de la table,
les genoux , plus ou moins pliés, cuisses plus ou moins écartées,
les bras de part et d’autre de mon corps,
prenant bien appui, faisant levier,
me permettant de monter et de descendre sur mon axe,
comme si je chevauchais
c’est le périnée roi, cette position,
les contractions partent tellement de là,
j’y ai un tel accès,
il semble devenir comme mon centre de gravité, mon centre opérationnel,
tout semble être actionné de là
et la prostate, derrière, fournit les munitions,
ensemble, ils semblent être comme un canon gros calibre,
que je recharge constamment et qui fait feu vers le haut
le coup monte dans mon bassin,
sur le passage de l’obus d’ondes prostatiques,
toute ma chair semble fondre délicieusement ,
il monte un temps, compact, dense,
mais au fur et à mesure, semble commencer à se disperser,
en un faisceau de frisson chauds et soyeux qui s’élargit vers le haut
qui enfin, vient emplir , un instant, ma tête , de plein d’étoiles
le grand étalon est en moi,
dans cette position,
tout mon intérieur semble empli par un pal
dont les frottements le transforment en un matériau incandescent,
en fusion permanente, en éruption permanente,
je n’arrête pas de jouir,
mes yeux sont révulsés,
il n’existe plus que cette chevauchée, cette montée et descente sur l’axe,
les articulations de mes chevilles et de mes genoux, en prennent un coup,
tellement de mon poids, je me laisse aller
et je monte et je descend, et je monte et je descend, et je monte et je descend
et je n’arrête pas de jouir,
je hurle, j’en ai les yeux remplis de larmes de bonheur,
je suis dans un monde parallèle de plaisir,
je ne vois plus rien, l’orgasme regarde à travers moi,
voit le monde entier, le laisse me pénétrer par le regard,
m’offre au monde, aux objets, aux murs
ils viennent profiter de l’occasion,
s’engouffrer tous en moi,
tellement je suis devenu tendre, ouvert, accueillant,
baisable à merci, chair en rut, chair en flammes,
chair en décomposition et en recomposition, spontanées
dans mon cul, ce matin, un énorme étron, attendait d’être expulsé
mais il est bien là où il est,
je le veux là pour le moment,
comme un masseur oublié, né de ma chair,
participant de toute sa masse à la pénétration,
je le sens en moi qui semble monter et descendre,
rendu malléable, bougeant,
de toute sa taille, de tout son volume, qui semble participer à l’effort du pal,
contribuer à le rendre encore plus massif, plus transperçant,
pénétrant encore plus efficacement dans ma chair
je termine d’écrire ces mots, cela me démange de partout,
mon sexe n’arrête pas de couler et je me tripote sans arrêt les seins,
ma prostate est en feu, mon bassin n’arrête pas de bouger