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pascal44
Participant

Votre remarque met en évidence que vous semblez bien isoler les réactions des différents muscles de la zone périnéale alors que pour de nombreux débutants les sensations encore nouvelles sont difficiles à localiser. Selon vous d’où vient votre aptitude à percevoir aussi nettement les sensations qui vous conduisent à vos orgasmes ?

Oui, je ressens des sensations (avec ma très modeste expérience !) dans deux zone très différentes :

La zone anale, très sensible dès le début et très mobile, là où les mouvements involontaires peuvent arriver très vite.

C’est cette zone que j’ai ressentie très fortement au début. C’est sa contraction qui vient faire bouger le masseur, qui lui-même va venir de fait appuyer de manière plus ou moins forte sur la zone interne de la prostate. Je pense qu’il faut essayer très vite de ne pas se focaliser seulement sur les sensations de cette zone.

La zone de la prostate, parfois très peu sensible, mais parfois immensément réactive

Pour moi, cette zone est essentiellement interne mais se prolonge néanmoins jusqu’au périnée.

Une fois sensibilisée, j’ai l’impression que cette zone se contracte également, mais de manière beaucoup plus subtile que la zone anale.

Chez moi, j’ai l’impression que la montée du plaisir et l’orgasme proviennent de ces deux contractions antagonistes, les contractions de la zone de la prostate venant peu à peu s’opposer aux mouvements induits par la contraction anale.

Chez moi, l’orgasme survient lorsque cette contraction de la zone prostatique devient aussi puissante que celle de la zone anale et y répond en plaisirs successifs allant crescendo.

Souvent, quand on dit qu’il faut contracter le périnée, on comprend “contracter tout le périnée, et notamment la zone anale”.

L’inconvénient est que, pour quelqu’un qui découvre les sensations de ces zones, les sensations de la zone anale peuvent “écraser” totalement celles de la zone interne de la prostate.

Pour ma part, comme exercice d’apprentissage, je pratique de la manière suivante (sans le masseur), et sans recherche particulière de plaisir à ce moment là :

  • Contracter l’ensemble “sphincter anal + totalité du périnée”
  • Commencer par de fortes contractions, puis aller en les diminuant, et rechercher les contractions minimum, à la limite de la non contraction.
  • Ensuite, passer au même exercice, en contractant uniquement le sphincter anal, mais sans contracter du tout le périnée.
  • Enfin, passer au même exercice, en contractant uniquement le périnée et les muscles internes qu’on sent autour de la prostate, mais sans contracter du tout le sphincter anal. Le problème est ici que notre cerveau ne “connait” pas ces muscles de manière fine et donc est en principe incapable de leur envoyer la “commande” de contraction de manière pertinente (c’était en tous cas mon cas au début !). C’est là que la pratique préalable avec masseur communique au cerveau l’information que “ces petits muscles peuvent se contracter”. Au début, ils le font de manière involontaire pendant l’orgasme. Tout l’enjeu de l’apprentissage de la sensibilité est de réussir à les contracter volontairement… et à ne contracter que ceux-là !

Pour mon cas personnel, je pense que l’aptitude à percevoir ces petites sensations provient de l’habitude de rechercher des sensations musculaires fines qui ne sont habituellement perçues que dans leur globalité.

Sans parler de la zone périnéale, notre cerveau n’a en général pas “appris” à reconnaitre ou à contracter certains muscles profonds, comme par exemple les muscles de maintien de la colonne vertébrale.

L’aptitude générale à découvrir ces “parties de notre corps” est un résultat à la fois physique et mental de pratiques telles que la méditation, le tai chi chuan, etc…