rentré d’une longue journée au boulot,
fais des courses, aussi,
j’ai refermé la porte,
me suis versé un verre de prosecco, bien frais,
c’est le moment de se détendre,
le brouhaha s’apaise, l’agitation s’est éteint
me suis déshabillé, premier moment sublime de la journée,
ma peau dénudée, me propose directement mon corps,
je retrouve mon tête à tête intime avec lui,
on reprend là on l’on s’était interrompu
ce n’est plus juste mon véhicule,
c’est mon partenaire, mon complice,
en explorations sensuelles, sensorielles,
gourmands, nous sommes,
d’extases diverses et variées,
gourmands, nous sommes,
de communier, de vibrer
le premier frisson de la journée,
comme il est sublime,
comme il me traverse comme une vague légère et colorée,
il semble terminer sa course dans mon âme,
y déposer de la lumière, de la chaleur, de l’ineffable
une autre vie, par ici, entre ces quatre murs,
parmi mes livres et ma chair,
un chemin d’avancée dans la lumière,
discret, à l’écart de tout,
se resourcer, se regrouper un peu,
retrouver les choses essentielles,
le monde semble comme un constant éparpillement,
un gaspillage sans fin, de biens précieux, délicats, périssables
qui nous happe dans son tourbillon