#44022
bzo
Participant

mes seins ont gonflé sous mes doigts,

je les malaxe, je les triture, je les frotte,

je les sens de plus en plus bombés,

comme en érection ovale, souple, dense, malléable,

avec les pointes qui bougent comme des gâchettes de revolver

 

mon sexe est dur, mon sexe est mou, selon les instants,

ses ondes voyagent partout, tout le temps,

en combinaison avec celles de la prostate,

quand j’écris, comme j’ai envie de baiser,

cela veut dire que j’ai envie d’être emporté par des flots rugissants,

cela veut dire que je ne veux plus me sentir homme

mais me sentir, en même temps, homme et femme,

me sentir, en même temps, être baisé

et baisant quelqu’un

 

oh, ça y est, je vais encore chanter les louanges

de ce petit miracle qui a lieu tellement dans ma chair,

d’une part en moi, faisant l’amour à une autre part de moi-même,

quoi de plus délicieux que de sentir son corps,

être devenu tellement complice,

que de sentir sa  chair être devenue,

tellement un lieu de rendez-vous intime,

un lieu de rendez-vous ardent,

avec soi-même

 

la communion avec mon corps,

il n’y a plus que cela qui m’intéresse,

sentir le yin et le yang, inextricablement entremêlés,

se sentir irradié, de volupté, de la tête aux pieds,

un carrousel de sensations qui tournent follement,

se sentir le théatre d’une copulation généralisée, au niveau cellulaire,

lentement, ineffablement, chacune de mes cellules

formant un relai dans la nuit de mon sang,

tout mon être qui en frémit, tout mon être qui en vibre

 

plus aucun tabou, plus aucune frontière,

100% femme pénétrée qui se donne, qui s’offre,

déliée, à la puissance ultime,

100% mâle turgescent, à l’idée fixe de pénétrer,

le plaisir comme une danse dans les hanches,

le plaisir comme une ondulation, chantée de haut en bas,

le plaisir comme un soleil en érection

 

j’ai une bouche entre les cuisses,

elle est ouverte sur mes entrailles,

elle a une haleine de chaleur intime, de sang, de mucus, d’urine,

elle engloutit constamment,  goulument, ce sexe,

dehors, au même endroit qu’elle,

il se laisse faire, il aime cela, comme il aime cela,

être englouti, tout cru, sans rien qui reste dehors,

bien au chaud,

bien entouré d’une humidité chaude, frottante et caressante