je me demande pourquoi je me casse la tête
à essayer de retrouver mon plaisir prostatique,
alors que mon mode yin est tellement instantanément jouissif, voluptueux, épanouissant,
d’une richesse de nuances inouïe, changeant constamment,
est-ce que j’ai vraiment besoin de plus que cela?
pour justifier ces efforts, je me force à creuser dans ma mémoire,
à me remémorer mes deux premières années
où je n’ai pratiqué qu’en massage prostatique, avec un masseur en silicone,
j’essaie de me souvenir dans ma chair
de tous ces splendides orgasmes que j’ai vécus
ces séances qui duraient, parfois, pendant des heures, au lit
où les orgasmes venaient à la queue leu leu,
des dizaines, l’un à la suite de l’ autre,
avec juste quelques secondes de répit, entre eux,
ou ces super O qui me faisaient tomber du lit
et où je continuais de faire des rebonds de kangourou par terre,
me cognant aux meubles
ou encore ces longues extases tranquilles,
certaines même, avec des hallucinations,
d’extraordinaires moments, tout ça
je voudrais retrouver tout cela
et l’additionner à mon mode yin,
est-ce possible?
dans celui-ci, la prostate est constamment sollicitée aussi
mais différemment, foncièrement différemment,
en conjonction avec mes génitaux, la plupart du temps,
ou l’anus, de temps à autre, ou encore les trois,
peut-être, je l’ai totalement habituée à ne plus réagir qu’ainsi,
plus du tout en solo, sur de plus longues périodes?
bien que ce soit possible,
que ce ne soit pas possible de faire cohabiter
les deux manières si différentes de solliciter sa prostate,
je ne le crois pas cependant,
je crois qu’il y a moyen de combiner les deux,
d’avoir ces deux façons de faire travailler sa prostate, dans sa chair,
enfin je l’espère
ce serait idyllique, juste parfait,
la combinaison gagnante,
les orgasmes en tous genres et de toutes les couleurs, du plaisir prostatique
alternées avec la volupté et jouissance en continu,
ressenties de partout comme si on était plongé dans une piscine
plus la sensation de communion avec le corps, tellement épanouissante, riche,
de mon mode yin
alternée, voire combinée, qui sait
mais là, je mets déjà la charrue avant les boeufs