
équilibre…
j’ai pas mal utilisé ce mot ces derniers temps,
j’écrivais qu’en ne laissant se déplacer sur la peau
que le bout de mes doigts,
j’obtenais une sorte d’équilibre, entre les énergies montant du bassin
et puis celles générés par mes doigts
j’irai plus loin, exprimant plus précisément,
en formulant autrement,
équilibre des énergies qui circulent,
équilibre des énergies mises en mouvement,
voilà, ainsi, les mots touchent plus juste,
reflètent plus correctement
ainsi, les sensations qui naissent,
à partir des énergies qui ont été générées,
sont perçues plus optimalement
sont plus riches, plus variées, plus intenses
on est décoché vers le centre de la cible,
à chaque instant ,
et au plus, on reste ainsi, touchant juste,
au plus cela devient un maelstrom délicieux,
en nous
l’équilibre des énergies qui circulent,
c’est aussi,
une précision et une finesse, maximales, des sensations,
des nuances, perçues dans toute leur richesse et toute leur diversité
des sensations en dialogue,
qui se questionnent, qui se répondent,
qui se respectent,
s’amalgamant parfaitement, envahissant ensemble,
additionnant tout l’arc en ciel de leur spécificités
c’est aussi, le corps qui est perçu dans sa globalité,
c’est le corps à corps, la communion, la fusion,
c’est la libération du désir, toujours plus immensément,
c’est le yin et le yang en nous,
enlacés, toujours plus splendidement,
c’est en même temps, un rut animal
et une volupté sophistiquée, cérébrale, céleste
d’après mes expérimentations, de ces derniers jours,
je parviens pour l’instant, à cet équilibre suprême,
entre les énergies générées dans le bassin
et puis celles du reste du corps,
celles éveillées par mes doigts,
des ondulations des hanches, en mode liane lascive,
mes gestes, mes mouvements, mes postures,
les contractions diverses et variées,
dans le bassin ou ailleurs
soit, en ne laissant circuler sur la peau,
que le bout de mes doigt,
ceux-ci alors, dictant aussi le rythme de la séance,
l’intensification très progressive de la tension sexuelle
ou alors avec les mains et les bras ,
quelque part, immobiles sur le corps,
comme si je me serrai, m’enlaçais, moi-même
seules, de très minimes mouvements, presque involontaires,
de mes bras, collés sur ma poitrine ou ailleurs,
plutôt des changements de pression, des ajustements
pour perfectionner la position
en fonction de l’intensité des énergies qui circulent,
qui change
je cherche dans ces moments, à mieux m’enlacer,
à mieux me serrer contre moi-même,
me sentir collé tout contre moi,
me sentir de plus en plus entièrement en fusion,
incandescent
me sentir uni,
un tout uni dans le même but,
que les énergies circulent le plus optimalement
tout s’est immobilisé, à peu près,
sinon dans le bassin,
celui imprime le rythme,
le reste ne bouge que parce que le bassin est en feu et fait son show
les énergies se ruent vers le haut
les contractions sont en action dans le bassin,
les frottements et pressions des cuisses sur les génitaux, aussi,
générant comme un mouvement de pénétration, de va et vient
entre deux corps qui tanguent, incrustés l’un dans l’autre,
tentent de fusionner,
qui se cherchent et qui se trouvent,
qui amalgament leurs énergies
un corps, un seul corps
mais dans toute sa richesse et sa diversité,
ne tenant plus compte, pour l’instant,
des frontières de son identité sexuelle
mais ayant libéré le féminin aussi en lui