une fois que vous parvenez à bien faire dialoguer,
toutes les parties de votre corps,
que tout, plus ou moins, en vous, répond,
se met en action quand sollicité,
l’architecture, que dis-je, la géographie,
de votre corps d’énergie,
commence à être perçue irrésistiblement,
se révèle à vous,
comme un ensemble où tout est relié
c’est votre corps intérieur , désormais
que vous caressez,
c’est votre corps intérieur , désormais
que vous bougez,
c’est votre corps intérieur, désormais
que vous écoutez,
c’est votre corps intérieur , désormais
avec lequel vous éprouvez
il semble comme superposé à votre chair,
en filigrane,
en palimpseste,
c’est sa face cachée, en fait,
multitude de filaments vibrant, ondulant,
sillonnée d’étoiles de soie, de planètes de chaleur,
c’est votre galaxie intérieure,
très personnelle,
vous êtes plongé dedans,
vous y êtes immergé, vous en êtes imbibé,
vous y dérivez, au gré du désir
elle s’est formée,
vous en avez perçu l’immensité, au moins, un moment,
elle peut désormais renaître, à la moindre sollicitation,
on y entre, par une caresse, par un frôlement,
par une hanche qui bouge un peu lascivement,
par une contraction,
par une position de l’ensemble du corps,
par un léger déplacement du bras,
comme on tournerait une clef dans une serrure
elle est là immédiatement,
vous en buvez l’immensité par tous les pores,
on y entre, de par ci, de par-là,
on en explore l’infinité des trajectoires possibles,
l’infinité des détours possibles,
l’infinité des moments suspendus possibles,
l’infinité des escales possibles