oh, je n’ai qu’à être nu dans mon appartement,
le plaisir me rejoint immédiatement,
m’accompagne joyeusement,
il est comme un grand oiseau dans ma chair,
je sens ses plumes frémissantes, je sens son duvet chaud,
je sens ses ailes s’ouvrir, dans la moindre de mes cellules,
je sens son vol, de tout mon être
quelle fête de tous les instants,
il n’y a qu’à laisser parler mon désir, laisser courir mon imagination,
mon corps, lui, se tient prêt à me répondre,
à soutenir le challenge,
où que je sois, dans n’importe quelle position que je sois, quoique je fasse,
parfaite complicité, totale complicité,
il y a toujours un petit quelque chose, en plus, à faire,
pour que n’importe quel geste, n’importe quel mouvement,
n’importe quelle positionnement dans l’espace,
n’importe quelle activité du quotidien,
se transforment en un réservoir de sensations ineffables,
nageant dans tous les sens,
comme des myriades de poissons, dans une nasse
courez mes doigts,
montrez de la curiosité pour chaque centimètre carré de peau,
allez visiter les recoins les plus lointains,
le plaisir s’est implanté partout, a envahi tous les territoires,
est prêt à jaillir de partout
cette peau est vibrante, résonnante,
comme celle d’un tambour,
au moindre contact, au moindre effleurement,
même il suffit de souffler dessus,
pour que cela mette en mouvement,
de grands courants vibratoires,
sous elle