je dois vraiment faire attention pour ne pas me doigter, m’explorer le fion,
sans qu’il soit préalablement lubrifié ,
en effet, c’est chercher les problèmes qui auraient pu être facilement évités
la voie express ouverte à ce locataire indésirable,
j’ai nommé les tristement célèbres, hémorroïdes
car alors, je peux dire adieu à cet exercice délicieux pour quelque temps,
le temps qu’ils retournent se coucher,
alors qu’il aurait pu être si facile de ne pas retrouver avec ce passager indélicat
qui encombre ma petita cavité anale chérie
dans le feu de l’action? il est hors de question, c’est trop tard,
en admettant que je trouve la volonté de stopper
et aller prendre une noisette de beurre de karité
pour m’en enduire le canal,
cela éteindrait le désir, l’élan serait retombé,
non, très certainement, non merci, en aucune façon
la solution serait, en journée ou en soirée,
quand je suis seul chez moi
et donc forcément qu’il y aura tout un chapelet de moments intimes, de moments ardents,
certains, pas forcément tous les jours,
où l’envie me sera venue, d’aller farfouiller avec un doigt ou deux,
ma petite fente,
la solution serait, donc, je disais,
c’est dès le départ de m’enduire avec un peu de beurre de karité
ainsi, jamais pris au dépourvu, si farfouillage anal, il y a,
ce ne sera jamais à sec
mais cela glissera, cela patinera, comme il faut
et ainsi, je peux dire adieu définitivement à monsieur Hémorroïdes,
aucun risque qu’il refasse son apparition soudainement,
après une soirée où j’aurai eu, même que quelques minutes
où mes doigts, comme des petites souris curieuses,
auront parcouru dans tous les sens et frotter de leur museau, la cavité
aussitôt dit, aussitôt fait,
je termine ce texte et je me lève
pour me diriger vers le lit
et sortir de la table de nuit, le pot de beurre de Karité
pour en extraire une petite noix
et m’en enduire l’intérieur du fion, consciencieusement