#44271
bzo
Participant

le fait que je n’ai plus éjaculé depuis maintenant bien longtemps,

exacerbe tellement tout en moi,

pas seulement sexuellement,

je ressens avec beaucoup plus d’acuité, d’une manière générale,

je suis plus ému, aussi,

mes rêves sont plus puissants

 

les énergies, en nous, j’ai l’impression

interfèrent vraiment avec tout,

positivement ou négativement,

c’est à double tranchant, bien sur

 

mais c’est vraiment miraculeux, par moments,

à quel point mon corps peut devenir réactif,

capable de se transformer en un bouquet de sensations, instantanément,

juste, avec un petit geste, un vague mouvement,

une légère contraction de muscle

 

et puis, avec, moi, à l’intérieur, bien sûr,

qui me donne tout entièrement,

me désenclave, me lâche, me laisser entraîner,

sans retenue,

fétu de paille, je deviens, roulé, balloté, chahuté

 

les sensations deviennent, tellement fines, précises,

ciselées comme de brefs joyaux, dans ma chair,

j’en pleurerais de bonheur,

d’être capable de vivre de tels moments de grâce et de sensualité

 

mais tout d’abord,

c’est vraiment simple à rester ainsi, pour moi, avec cette forme d’abstinence

malgré que je pratique très peu, ces derniers temps

et que donc, relativement peu de plaisir sexuel, passent dans les tuyaux,

pour me garder assagi, rassasié, assouvi

 

mais le fait que j’évite, vraiment systématiquement,

toute forme de pornographie,

tout ce qui peut artificiellement allumer mon désir

le rendre comme des braises rougeoyantes qui ne s’éteignent plus,  quelque part,

jusqu’au point, qu’à un moment donné,

même des heures, voire des jours , après

qu’on ait regardé un peu de sexes en action, sur la toile ou ailleurs,

on n’y tienne plus

et on se sente obligé de faire cracher le bâtonnet raidi

 

je suis vraiment en circuit fermé,

ma tension sexuelle m’appartient,

est nourrie uniquement par moi,

ma chair est sursaturée d’énergie, vibrante constamment,

prête à exploser en feux d’artifice,  à tout moment

m’inonder de flots de notes sensuelles, à la moindre demande

c’est vécu de façon très positive, ainsi,

aucune frustration

 

j’oublie le corps des autres, ce dont ils sont capables,

ce qu’ils peuvent faire quand ils sont en contact les uns avec les autres, entremêlés

néanmoins, je vis leur attraction, au quotidien, dans la réalité, malgré tout,

c’est aucunement gênant, j’adore cela, c’est agréable, sain, rafraîchissant,

quand je suis dehors, par exemple

ou qu’il y a des gens chez moi

 

et donc, si l’occasion se présente, en rue,

d’admirer discrètement le cul en mouvement d’une passante, ses  formes,

des seins qui bougent librement sous un chemisier, un teeshirt,

je ne me gêne pas pour baigner mon regard là-dedans

 

c’est l’été,

les jupes sont courtes, les leggings sont plus collants que jamais,

les bosses de jeans de certains mecs, aussi, parfois,

sont tellement suggestives,

laissant deviner des braquemarts

qu’il fait bon imaginer,  recroquevillés sous la toile du pantalon,

prêts à se dresser , prêts à entrer fougueusement en action,

qu’il fait bon imaginer, l’éclair d’un instant,

devenir raide dans ma bouche, enveloppés par mes lèvres,

gonfler, gonfler,

sentir la hampe de chair chaude se tendre , devenir dure,

se gorger de sang,  sous le râpeux de mes coups de langue

 

je suis assez obsédé par les relations génito-buccales,

plus que par la pénétration, elle-même,

mes textes de fantasmes, en témoignent

 

mais revenons-en à nos moutons,

de telles masses d’énergie, circulent en moi,

je parviens à en libérer, instantanément, de telles quantités,

avec le plus petit geste, le plus petit mouvement,

la moindre contraction musculaire

 

j’évoque souvent,  ces derniers temps, le terme d’équilibre

car oui, si on veut profiter au maximum, de toutes ces ondes

qui peuvent être générées et mises en mouvement,

de tous ces geysers, dans notre chair,

il faut savoir équilibrer un peu, tout cela

sinon c’est du gaspillage,

on vit quelques frissons mais le feu ne prend pas

 

le brasier a besoin de notre attention, avant tout

celle-ci est comme le vent qui couve,

qui attise les flammes,

qui permet au feu d’amplifier, de s’étendre

 

hors du lit,

les ondes du bassin ont un débit moindre que dedans,

très important de se rendre compte de cela,

donc pour maintenir la balance,

les mains ne doivent pas pouvoir voyager sur la peau comme elles veulent

 

ce que j’appelle, mon mode dégustation,

c’est-à-dire, uniquement des contacts sur la peau,

rien qu’ avec les bouts de doigts,

des effleurements, de légères pressions,  des frôlements,

permettent de maintenir cet équilibre, entre les ondes du bassin

et puis celles du reste du corps

et ainsi, de générer un plaisir riche, varié, intense,

en toute occasion, en tout lieu, à toute heure,

quelque soit mon occupation

 

au lit, c’est différent,

là, les ondes du bassin, retrouvent leur débit normal,

toutes les vannes sont ouvertes au grand

et donc les mains peuvent y aller, aussi, sans restriction,

peuvent improviser leur ballet, sans se freiner, sans se restreindre

 

hors du lit, comme dedans,

il est tellement bon d’avoir des moments

où les mains restent totalement au repos, les bras  complètement passifs,

on laisse, alors,  le bassin avoir tout seul, le devant de la scène, pour un temps,

enfin plutôt, en dialogue avec tout le reste du corps

mais sans les bras, donc,

c’est-à-dire tous les mouvements qu’on peut faire avec,

les ondulations, les positionnements, aussi,

les changements de position,

le bassin, alors est en dialogue, avec tout cela

 

tellement spéciaux, ces moments,

on sent tellement le yin à l’oeuvre en soi , ainsi,

plus que dans n’importe quelle autre manière de faire,

je trouve

et c’est divin à vivre

 

si je suis uniquement en mode prostatique,

ne sollicitant que ses ondes, donc,

au lit, mon bassin s’immobilise,

je suis couché toujours, sur le dos,

les cuisses s’écartent fort pour qu’il n’y ait aucun contact avec les génitaux,

les genoux repliés vers l’extérieur,

les deux plantes de pieds se collent l’un contre l’autre

et ainsi, dans le bassin,

il n’y a plus que les contractions des muscles du périnée et autour de l’anus

qui bougent en moi

 

et puis les doigts qui voyagent inlassablement sur la peau,

rien que les bouts de doigt, donc,

même méthode que hors du lit

pour maintenir un équilibre avec les ondes de la prostate,

c’est juste parfait