cela a encore évolué spectaculairement pour moi,
hier, j’écrivais encore que hors du lit,
debout, assis, immobile ou en marchant,
le débit d’ondes du bassin était réduit
et que pour cela, donc,
pour garder un équilibre entre les différents types d’ondes,
une balance, un dialogue,
je ne laissais que les bouts de doigts, jouer avec la peau,
s’y balader, y prospecter
eh bien, à peine 36 h heures plus tard, ce n’est déjà plus vrai,
j’arrive désormais à ouvrir en grand les vannes dans mon bassin,
n’importe où, dans n’importe quelle position
et par conséquent, je laisse aussi les mains s’en donner à coeur joie
comment faire ressentir un instant avec des mots,
à quel point, je deviens instantanément,
un volcan crachant des flots de soie lentement vers le haut?
comment faire ressentir un instant avec des mots,
à quel point, toute ma chair est prise dans un flot vertical,
chaud, velouteux, doux, tellement frissonnant, tellement pénétrant,
tellement glissant, tellement ondoyant,
tellement tellurique, aussi, en même temps?
comment faire ressentir un instant avec des mots,
à quel point, tout mon être semble d’un bloc,
semble uni, semble pris dans un frisson généralisé,
semble fondre et se reconstituer, sur place, en même temps,
semble un tunnel dans lequel passe de la lave ineffable?
je semble continuellement jouir, désormais, dès le premier instant
et cela ne me quitte plus,
cela ne fait que changer sans arrêt,
les nuances de sensations, je veux dire
semblent danser en moi comme des vagues
qui brusquement changent du tout au tout
mais très fluidement
l’intensité, elle, augmente peu ,
elle semble quasi maximale dès le début