#44706
bzo
Participant

moment fantasme débridé,

me lâchant complètement,

entraîné, à bride abattue, par des bites

 

un rêve, une obsession, en moi,

depuis toujours,

le temps des mots,

je ne retiens rien,

je me livre, je me délivre,

je les accueille dans mon intimité,

je me love tout contre,

je m’en gave, jusqu’à plus faim

 

la douceur puissante, la douceur violente,

d’un sexe en érection,

le sentir près de sa bouche,

à portée de coups de langue

le sentir vouloir s’y engouffrer

 

poser ses lèvres, pour le faire patienter,

sur le dôme élastique du gland ,

le parcourir en y appliquant de petites pressions,

le sentir grandir encore un peu,

le sentir devenir encore plus dur

 

coller sa joue, contre la flexible raideur,

la bouillante de l’intérieur, raideur,

parcourir maintenant la peau nerveuse du gland,

avec le bout rêche de la langue

 

humidifier la colonne de chair, des lèvres,

bien consciencieusement, de haut en bas, de bas en haut,

descendre jusqu’aux couilles,

y enfouir le nez et les yeux, un instant,

c’est tout strié, tout mou, tout souple, tout moite, là en bas,

légères odeurs d’urine et de sueur, emmêlées,

manque plus que celle du sperme

 

glisser un doigt, dans l’anus, bien profond,

spasme violent,

quelques gouttes sortent du braquemart,

les recueillir religieusement du bout de la langue

 

l’engloutir soudainement,

le plus profondément possible,

comme on saute sur le dos d’un mustang

qu’on fait démarrer au galop,

monter, descendre, de plus en plus rapidement, la tête,

le sentir, à chaque fois, bien au fond de sa gorge,

dans le même temps, tourner, tourner, follement, la langue,

presser avec, frotter avec, racler avec

 

garder le doigt bien enfoncé,

aussi profondément que possible

et le remuer temps à autre, avec passion,

presque avec violence

 

qu’il vienne désormais,

une envie folle de le sentir venir,

une envie folle de le sentir gicler son foutre,

une envie folle de sentir son foutre dégouliner sur le visage,

puis de lui nettoyer le restant qui lui est retombé sur la bite,

avec la langue, bien consciencieusement

 

je vous défie de ne pas avoir bandé,

en m’ayant lu,

c’est devenu de plus en plus raide, entre vos jambes,

c’est ma récompense,

de vous imaginer dans cet état,

cela me fait bander superbement

 

bandons un instant, à distance,

ensemble, voulez-vous,

c’est en même temps,

tellement innocent et tellement subversif,

cela restera caché, entre nous,

personne n’en saura rien