#44710
bzo
Participant

tant de tempêtes délicieuses,

encore en réserve pour moi,

j’ai l’impression que ma chair est devenue une sorte de caverne d’Ali Baba,

de laquelle j’ai mémorisé l’accès,

et dans laquelle je puise à volonté

 

oh mon corps, nous nous parlons,

toute cette incandescence, c’est juste cela,

nous échangeons, nous dialoguons

mais réellement, pour du vrai,

dans l’instant, nous avons appris à nous retrouver,

dans l’instant, nous avons appris à nous consumer,

ensemble

 

le mot est lancé, se consumer ensemble,

je forme un ensemble, un instant, avec mon corps

ou avec d’autres,

on s’allume et on se consume,

ensemble

 

la chair est un matériau hautement inflammable,

tout notre être, en fait,

est un matériau hautement inflammable,

on n’est que cela,

une flamme possible, dans l’instant

 

je brûle de tout mon être, par moments,

dans ces moments-là, je vis,

je veux dire,

je vis vraiment

 

je partage par ici, mes moments de flamme,

je brûle de plus en plus singulièrement,

je brûle avec toujours plus d’intensité,

ma chaleur s’élève,

ma chaleur se détache sur l’horizon,

ma chaleur est un tout petit point, sur l’horizon,

tellement insignifiant

 

c’est si bon de se sentir un petit point insignifiant,

en train de brûler avec une singulière intensité,

on se sent en accord avec la terre

et les bêtes qui habitent sur son dos,

 

par moments,

on croit percevoir ce noyau dans ses profondeurs,

mère nourricière de tous les volcans,

être au diapason avec,

vibrer, accordé avec