Des fois durant des moments forts je l’entends qui juge se qui se passe et qui réduit la spontanéité de l’expérience. Du genre : « c’est n’importe quoi tu n’y arriveras jamais, tu as l’air ridicule ! »
c’est pénible !
oui effectivement, cela arrive
quand parfois pendant de longues minutes, je reste, la tête et le corps complètement unis,
mené par le ressenti, le désir, les sensations,
c’est très frappant, soudainement, d’avoir comme une petit voix dans ma tête,
c’est l’intellect, pour une raison ou une autre, qui s’est remis en route
cette petite voix, sans doute, au début, quand les sensations ne sont pas encore suffisamment développées,
elle prend plus de place, voire toute la place
et on a du mal à la distinguer, de ce qui montent comme informations de notre corps
une grande partie de notre apprentissage à consiste en cela,
notre intellect, qui est une chose merveilleuse,
un de nos plus grands et plus puissants outils
mais qui aussi, peut travailler contre nous,
qui accepte difficilement de laisser les commandes,
une grande partie de l’apprentissage, donc,
consiste à apprendre à ne plus s’en servir,
à se faire qu’elle accepte de ne plus être aux commandes
et qu’elle s’efface complètement, le temps de l’action
elle peut travailler contre nous, semer de la confusion,
rendre inaudible les signaux montant du corps,
pire, prendre leurs apparences,
nous envoyer des instructions mensongères,
nous injecter du découragement, une sensation d’impuissance,
une fois que tu parviens à bien suivre le filet des signaux qui montent,
il ne faut plus le lâcher, essayer de faire qu’il soit omniprésent
et de ne suivre que lui,
c’est un mince filet par moments,
par moments, c’est un torrent de montagne aux eaux cristallines et lumineuses,
à d’autres, c’est un immense et large fleuve aux eaux lentes et majestueuses,
c’est ce que j’appelle la voix du corps, par opposition à la voix de mon intellect,
il est beaucoup plus fragile, c’est un colosse aux pieds d’argile
et il peut s’écrouler à tout moment
malgré l’extraordinaire intensité de sensations de jouissance et de volupté qu’il peut charrier avec lui
il faut donc toujours bien rester centrer sur lui
et reconnaitre le plus vite possible le parasitage, assez constant tenté par l’intellect par moments
et ne pas y faire attention,
il ne faut pas essayer de combattre ces messages, de les bloquer,
déjà là, ils ont gagné, momentanément
car tu leur accordes de l’attention,
la seule façon efficace de les vaincre , c’est de les identifier et les ignorer,
faire comme si de rien n’était, continuer comme si de rien n’était,
même s’ils ont réussis momentanément leur coup, de parasiter le flux montant,
même s’ils ont réussi momentanément de placer des nuages devant le soleil des profondeurs,
il faut faire comme si de rien n’était, continuer comme si de rien n’était
car la seule façon de restaurer le flux des sensations, le flux des signaux montant,
c’est de ne pas dévier du flux de l’action,
du flux de la spontanéité,
ainsi, le lien avec le corps, sera rétabli, plus ou moins rapidement
fluidité est un maître mot,
fluidité, écoute, lâcher prise, ouverture, céder, souplesse,
accepter le féminin comme le masculin