ma sensibilité
qui s’est développée ces dernières années, dans des proportions épiques,
est peut-être mon plus grand trésor, mon plus cher acquis
je tremble, je frémis, je ris, je pleure, suis bouleversé, de fond en comble,
en regardant des films, en lisant des livres, en regardant des tableaux,
au théatre, en me promenant dans la forêt
ou alors chez moi, en dialogue intime, en dialogue ardent, avec mon corps
je suis devenu juste un immense réservoir à émotions
qui ne demandent qu’à s’épancher à la moindre des occasions,
alors quand je commence à me caresser et puis tout le reste,
les vannes s’ouvrent en grand,
je suis inondé, je tremble et mon âme est à la fête,
mon âme et tout le reste
car mon âme et mon anus, s’entendent comme larrons en foire,
mon âme et mes génitaux sont copains comme cochons,
mon âme et ma peau, mon âme et mes hanches, mon âme et mes seins,
mangent ensemble , tous à la même table, depuis toujours
et bénéficient entre eux, d’une complicité sans faille