enfin de retour,
passé l’après chez des bouquinistes,
mon activité préférée, hors de chez moi,
avec aller au théatre et me promener en forêt,
été aussi au Palais des Thés,
je devais un peu me réapprovisionner en différentes variétés
difficile de circuler, pour l’instant, dans mon quartier,
l’archi-centre de Bruxelles, avec le marché de Noel tentaculaire
qui a pris ses quartiers un peu partout,
cela grouille de monde, de tous les côtés, malgré le froid glacial,
trop, c’est trop, les gens se bousculent, se marchent les uns sur les autres
toute cette niaiserie sur fond mercantile, de Noel, m’écoeure,
enfin, non, je retire ce que je viens d’écrire (mais ne l’efface pas),
pour les yeux émerveillés des enfants, cela vaut la peine
mais rien que pour eux, seuls
à la maison, mon corps redevient chair prête à l’incandescence, à tout instant,
et non plus, juste ce véhicule anonyme qui m’a traîné toute l’après-midi, de-ci, de-là,
je me frotte un peu les génitaux, avec les cuisses,
bouge un peu langoureusement les hanches
et fais monter une contraction,
tout est bien là,
le miel ineffable dans mes cellules, s’installe tout de suite
ça c’est le vrai miracle de noel et de tous les autres jours,
la sorcellerie jouissive qui peut se passer dans notre chair,
je jouis, donc les cieux ressuscitent en moi, quelques instants