#45213
bzo
Participant

il faudra que j’essaie, un jour, un sexe en moi,

un plug, un sex-toy, ne me font pas grand effet,

je suis trop habitué à de la chair, à du vivant,

j’obtiens infiniment plus de réponse de la part de mon corps,

avec un doigt ou deux,

qu’avec n’importe quel engin en plastique,

enfin, pour l’instant

 

mais, si je suis honnête avec moi-même,

c’est peut-être juste une question d’habitude,

mes expériences dans le passé, avec des dildos

et autres engins protubérants, en plastique,

voire même des légumes ou autres objets plus insolites,

genre le manche avec bout arrondi, d’une mini-pelle,

ne m’ont jamais vraiment sérieusement fait de l’effet,

cependant j’ai beaucoup évolué depuis,

tellement de forces se sont libérées en moi,

tellement de capacité au plaisir ont été mises au jour,

tellement de tabous ont été levés,

tellement de frontières se sont effacées

 

donc, si je suis ma logique jusqu’au bout,

il n’y a pas d’autre solution qu’un bout charnu, durci, dressé,

mes expériences bisexuelles du passé,

n’ont jamais été jusque là,

juste du touche pipi, des caresses, des attouchements, des frottements, des effleurements,

un sexe , une fois, contre mes lèvres, si je me souviens bien,

même pas englouti, même pas léché

 

cependant, aujourd’hui, j’ai grandi, tout seul dans mon coin,

surtout le désir en moi, est désormais une plante immense, luxuriante,

libre de pousser dans la direction qu’il a envie,

enfin, en théorie

mais l’envie est là, indéniablement,

de sentir une pine dans ma bouche, dans mon cul, dans ma main,

autant qu’un vagin, aux mêmes endroits

 

il y a même une extra-focalisation de ma part, sur le sexe masculin,

rien que la pensée d’une bosse de pantalon,

avec derrière, un engin puissant tout recroquevillé,

prêt à se dresser à la moindre sollicitation,

me fait tellement d’effet,

m’envoie des frissons partout

 

je l’imagine sortir de la braguette, durcissant

et puis j’imagine ma langue se posant dessus

et puis mes lèvres le parcourant de haut en bas,

l’engloutissant, enfin,

sentant sa chaleur, sa raideur,  jusqu’à dans ma gorge,

je l’imagine, lâchant son jet de sperme,

dans ma bouche, sur mon visage

 

tout cela me met dans tous mes états

et l’envie me vient d’aller sonner chez mon italien de voisin,

épais, bel homme, mâchoire carrée, fortes épaules

que j’imagine toujours avec un solide gourdin d’étalon italien

mais sans doute, qu’il est irrécupérablement dans les normes, dans les clous,

il me rosserait si j’essayais quelque chose avec lui

ou simplement, me repousserait et me fermerait la porte au nez,

irrémédiablement fâché à vie sur moi

 

il faut toujours rester en bons termes avec ses voisins,

c’est une politique sage,

donc motus et bouche cousue, sage comme une image,

déjà ils doivent endurer mes gémissements, mes hurlements,

une bonne partie de la soirée, parfois de la nuit,

jusqu’ici, je n’ai eu qu’une fois, une allusion lointaine, vaguement admirative

sur ma capacité à faire exprimer leur contentement à des dames,

de la part de mon italien de voisin,

je ne lui ai jamais avoué que la dame en question,

c’était moi en mode yin,

qu’il entendait gémir, râler, nuit après nuit,

moi au féminin, les entrailles en feu,

moi, me possédant, vivant la pénétration par les deux bouts

 

tout cela est de l’ordre du fantasme, donc, actuellement

mais je sais aussi, enfin je crois, j’aime à le croire,

que je saurai me forcer pour tenter l’expérience,

si l’occasion s’en présente

 

mais avec les hommes, c’est uniquement de l’ordre du sexuel,

de l’ordre du contentement de la chair,

je ne ressens aucune tendresse envers eux,

aucune envie de me blottir contre un homme,

de lui dire des mots doux,

de sentir simplement sa chaleur contre moi,

de caresser son visage, de le regarder avec amour

 

cela c’est réservé aux femmes,

et la pensée de leur corps, bien sur, me fait encore bien plus d’effet,

si l’image d’un sexe entrouvert, passe dans ma tête,

je dois me retenir de gémir,

je crois que je serai capable d’éjaculer,

rien qu’en jouant le corps de femme, dans ma tête,

sans rien toucher, sans rien bouger

tellement mon imagination est devenue puissante,

tellement je suis capable de faire monter mes énergies sexuelles, à la commande

 

la vue de leurs courbes dans la rue, m’enchante, au plus haut point,

des tas de femmes , qui se croient, qui passent dans la rue,

qui rient, qui balancent leurs hanches,

leurs seins tellement appétissants, se balançant en rythme,

c’est une symphonie continuelle de sensualité dans ma tête,

en été, je peux rester, assis, quelque part, des heures durant

et juste boire par les yeux, le spectacle de leurs formes magnifiques,

de leur allure féline, tellement capiteuse, tellement envoutante

 

et puis je ressens une infinie tendresse,

une envie de déposer des baisers, tendrement,

avec tout le respect du monde, toute l’attention du monde,

témoigner de mon amour et de mon respect, infinis, envers elles,

autant que de mon désir animal, lubrique, de les posséder par tous les orifices,

de les faire jouir et encore  jouir,

de les sentir s’envoler entre mes bras,

car pas de plus beau spectacle qu’une femme, en train de jouir,

quelle tache noble, je me sens leur serviteur au lit, tout dédié à leur plaisir

 

oh comme ces quelques réflexions, me font bander,

il a sorti sa tête d’entre les plis de mon peignoir,

je le vois, là, plus bas, il a besoin d’attention,

au travail