#45463
bzo
Participant

le slow, le très slow sexe, en solitaire,

me permet, de vraiment bien systématiquement, bien méticuleusement,

mettre en mouvement,

toute cette formidable masse d’énergie, accumulée en moi

et qui s’accroit toujours plus,

avec chaque jour qui passe

 

je la sens circuler dans tout mon corps,

comme un lent et soyeux tourbillon,

comme un poulpe nonchalant,

laissant filer à gauche, à droite, au gré des courants,

ses longues tentacules

 

ainsi, néanmoins, je garde constamment le contrôle,

les énergies éveillées, semblent m’obéir au doigt et à l’oeil,

s’emballant en une fraction de seconde,

comme une moto surpuissante qu’on a fait démarrer en trombe

mais néanmoins, que je peux arrêter quand je veux

 

et donc, j’alterne des moments

où je la laisse galoper de plus en plus à bride abattue, à travers ma chair,

et d’autres où je la freine,

l’arrête même presque complètement

pour déguster juste le filet délicat de sensation,

d’un bout de doigt qui passe sur la peau

 

ces alternances sont tellement jouissives, en soi,

tout un jeu entre les accélérations et les décélérations,

chaque détail ressort avec une précision tellement étonnante,

éblouissante chorégraphie

comme de l’orfèvrerie, de la marqueterie, un instant, dans la chair

 

moins de caresse, pour l’instant,

de plus en plus souvent, je laisse les mains, à gauche , à droite, inertes sur la peau,

comme me prenant, même, dans mes propres bras, par moments,

ceux-ci semblent des formidables conducteurs,

très performants,

faisant circuler les ondes  d’un point à un autre,

comme sur une voie express