#45478
augnat
Participant

Bonjour à nouveau,

J’ai une certaine ambivalence par rapport à ce forum, d’un côté j’ai du mal avec la lecture des différentes descriptions du plaisir masculin, et en même temps j’ai envie de partager ça et je n’ai personne dans mon entourage avec qui j’ai envie de le faire.

Et donc j’ai envie de faire un retour d’expérience, puisque j’ai eu mon premier orgasme prostatique tout-à-l’heure 🙂

En réalité, ce n’est pas exactement le premier : plusieurs fois, pendant le mois qui vient de s’écouler, alors que le plaisir que je cherchais à faire monter restait à un niveau désespérément stable, avec des petites montées suivies de grosses descentes, j’ai fini, exaspéré, par me masturber par la voie habituelle, et j’ai été très surpris la première fois de l’effet rebond assez fou qui s’est déclenché au moment où c’est habituellement la descente de l’excitation qui se produit… Mais contrairement à beaucoup d’autres, toucher mon pénis dans ces moments-là ne me provoque pas de transfert de type d’excitation, il a presque fallu que je me force.

Je me range au sentiment qui semble assez unanimement partagé que la stimulation prostatique est une chose qui s’apprivoise. Les toutes premières semaines, à chaque session, je me disais que les sensations que j’avais eues étaient un peu plus fortes que celles des sessions précédentes, mais il manquait quelque chose, le truc, l’étincelle pour faire basculer les choses, la peur au dernier moment peut-être, et puis la difficulté dans un premier temps à comprendre que ça ne fonctionnait pas si j’essayais de répéter plusieurs fois exactement le même mouvement, puis dans un deuxième temps à effectuer des contractions suffisamment régulières. Au bout de deux ou trois sessions, j’ai commencé à découvrir l’auto-sensualité, notamment que le massage de certaines zones, essentiellement autour du bassin (fesses, périnée ou zone pubienne) procurait un plaisir plus diffus, plus ou moins fort selon la zone et les sessions, complémentaire de celui des contractions internes, par lequel je me suis fait piéger une ou deux fois, la prostate se mettant en sourdine, et impossible de réenclencher le processus. Une fois, j’ai été vraiment proche de l’orgasme, j’avais commencé pour le fun dans le lit à côté de Madame, rassuré par ses légers ronflements réguliers, et j’étais à deux doigts du basculement quand je l’ai entendue bouger.

J’ai aussi pas mal testé la mise en route éclair : quelques contractions, un plaisir assez fort qui arrive très rapidement, avant de reprendre mes activités.

Et puis je viens de passer deux semaines où j’étais pas mal préoccupé, pas très disponible mentalement, et pendant ces deux semaines, impossible de faire une session satisfaisante, difficile de déclencher même fugacement quelque chose. Deux autres difficultés sont apparues (et sont toujours présentes), c’est que 1) quand une vague de plaisir se déclenche, mon rythme cardiaque s’accélère et provoque des problèmes de respiration, car j’ai du mal à contracter et à ressentir du plaisir quand j’inspire, ça ne vient que quand je n’ai pas beaucoup d’air dans mes poumons, ce qui fait que j’ai toujours l’impression que l’effet se dissipe et qu’il faut repartir de bien plus bas que le point où j’étais parvenu, et 2) au bout d’un moment, je ressens ces fameuses contractions involontaires dont j’ai entendu parler en lisant certains commentaires, mais elles sont beaucoup trop fortes, ce qui fait que je sens que ça bouge, que ça bouge beaucoup même, mais je ne ressens rien d’autre qu’une tension corporelle. Et je sens de grandes pulsations cardiaques en bas du ventre, et ça me gêne. Ce qui fait que tout-à-l’heure, j’ai essayé d’opérer le mouvement inverse de celui de ces fameuses contractions involontaires (ne me demandez pas lequel, j’ai du mal à différencier les différents types de contractions, et donc je fais beaucoup les choses au feeling) pour les calmer, je me concentrais sur les contractions pendant mes inspirations – pas facile ! -, et j’ai opté au bout d’un moment pour la position en chien de fusil, bras gauche contre le matelas, au lieu d’être sur le dos comme j’en avais l’habitude. C’est à partir de ce moment-là que mes sensations ont commencé à se décupler, elles n’étaient pas aiguës comme j’aurais cru qu’elles le seraient, aujourd’hui je n’ai pas eu de sensations de ce type comme j’en ai parfois, mais l’impression de quelque chose de puissant, venant de loin, cette sensation de chaleur qui montait de plus en plus haut dans le corps, et puis l’abandon, pendant de longues minutes sans que j’aie besoin de rien faire d’autre que de me laisser porter comme je le sentais. Waouw. Rien que de l’évoquer, ça vient me titiller à nouveau*. J’ai recommencé plusieurs fois après, la deuxième fois j’étais bloqué aux portes d’un nouvel orgasme, qui s’est déclenché quand j’ai appuyé sur mon périnée.

* Que dis-je, me titiller, j’ai à peine forcé la sensation et ça m’en a déclenché un nouveau, une heure et demi après, juste là, avant de poster.

 

Et merci pour vos témoignages, et à @sensual pour tes encouragements