l’art, le délicieux art, de se donner du plaisir,
un intime art de vivre,
l’art de faire défiler,
la palette infinie des nuances de la volupté et de la jouissance,
dans sa chair
ces derniers temps,
en dehors de mon mode yin et du mode prostatique,
tous les deux qui règnent en moi,
qui me fleurissent, qui m’épanouissent, au fil des jours,
colorant mes instants, colorant mes moments de vie,
je m’offre, aussi, juste avant de m’endormir,
un curieux moment, très intense, je dois avouer, de plaisir pénien,
sans bander, sans éjaculer, bien sûr
très très spécial, à peine une trentaine de secondes, au maximum,
selon les jours,
un moment de plaisir pénien en mode masochiste, en mode ultra-violent,
avec la main droite, je commence à triturer mes génitaux,
très très fort,
je les presse, je les tords, je les pince,
je les moleste, sans aucun ménagement
un mélange de douleur vive et de plaisir, du aux manipulations,
les premières empêchent la moindre bandaison,
pourtant je m’engage quelque peu , sur la route de l’éjaculation,
surtout dans mon état, vous imaginez,
plus lâché mon coup, plus évacuer de petit nuage laiteux,
depuis des mois, maintenant
mais c’est minime, aucun risque , vraiment, que cela arrive,
tellement je dose avec un maximum de douleur injectée,
aux limites du supportable,
mais en même temps, moments très délectables,
je suis emporté par un élan irrésistible de plaisir brut, de plaisir explosif,
l’excitation monte en flèche à la verticale
et atteint des sommets étonnants en quelques secondes
la douleur alimente le plaisir, lui confère des colorations pimentées, incroyables,
je ne peux me retenir,
je presse, je tords, de plus en plus, goulument, avec déchainement,
après, pendant de longues secondes, mon sexe me fait vraiment mal
mais il ne m’en veut pas, je le sens,
il aime cela, oh combien il a aimé cela
j’ai décidément tous les vices,
après mes jeux avec l’urine,
comme c’est bon, le liquide jaune, chaud et un peu visqueux,
sur les cuisses, l’entrejambe, le bas ventre,
petites fourmis velouteuses qui courent, qui frottent, qui titillent,
voilà maintenant votre serviteur, en mode maso,
on aura tout vu,
il est irrécupérable, ce garçon
(garçon fille, à ces moments perdus, encore pire, direct vers le bûcher)