dès que j’ai les mains libres,
qu’elles ne sont plus occupées, avec une de ces taches anodines, quotidiennes,
elles se posent sur ma peau,
irrésistiblement, elles sont attirées,
par cette bonne pâte à jouir,
tout imbibée de volupté, de lascivité
qui ne demander qu’à s’exprimer
tels des chevaux sortis de l’écurie,
elles se mettent à gambader sur ce pré qui leur est dédié,
qui appartient à leurs sabots, à leurs muscles assoiffés de galop
oh, sentir ces seins , dans mes paumes,
sentir ces tétons sous mes doigts,
cette peau, comme elle parfume mon intérieur, de sensations
dès qu’on la caresse, qu’on la frotte, qu’on la presse, un peu
et puis mon pénis, comme il est doux entre mes cuisses,
qui la pressent, tantôt avec délicatesse, tantôt sans ménagement,
comme il rayonne généreusement,
quelle suavité cristalline, partout dans ma chair,
grâce à ses ondes
une petite contraction, des muscles du périnée
et ne voilà-t-il pas déjà que la prostate s’en mêle,
dardant tout autour ses bonnes vibrations,
porteuses d’interminable jouissance
oh ma chair, tout ce travail, au fil des années,
quelle récompense, ta complicité absolue,
ces innombrables moments de communion, avec toi,
ces moments d’abandon langoureux
où n’existe plus qu’un fleuve de nectar, dans lequel je suis dissous