#46804
bzo
Participant

quel merveilleux réveil,

mon bassin était en feu

et dans ma tête, je sentais encore les rêves

qui faisaient leurs bagages

mais leur parfum de magie,

flottait encore partout

 

instinctivement,

je rapprochais un doigt de mon petit troutrou d’amour,

l’y enfonçais prestement, avec détermination,

comme un homme qui sait où il va,

qui connait le pouvoir de cet antre,

la magie, à sa disposition, dans cette caverne

 

enfoncé dans le lieu convoité, visé,

je ralentissais, au maximum, sa course

pour bien ressentir sa omniprésence, ardente, soyeuse, dans mon bassin,

gentil petit obus de chair mobile, allant et venant,

faisant fondre tout sur son passage, encore et encore

 

à chaque mouvement de mon doigt,

c’est comme si j’avais une pagaie géante

qui apparaissait dans mes entrailles,

qui lentement, brassait du liquide épais,

celui-ci embrassant, enveloppant, la structure de mon doigt, de partout,

s’écartant sur son passage dans une sorte de chorégraphie spontanée,

comme de millions d’ailes

qui se coordonnaient, qui se reliaient entre elles,

par les vibrations

 

je gémissais de tout mon être, dans la semi-obscurité,

comme le chant était doux  qui s’écoulait d’entre mes lèvres

par ma bouche entrouverte, depuis mes entrailles émettrices,

je n’étais plus que capiteuse célébration,

que voluptueux hymne,

 

temps de se lever,

après ces quelques minutes délicieuses,

parfait début de journée