#46839
bzo
Participant

au lit,

j’alterne des moments en mode,  100% prostatique

et puis des moments, en mode yin

 

j’apprécie, au plus haut point, ces soudains changements,

les différences, entre ces deux modes,

sont tellement massives, tellement radicales

les nuances de sensations qui, d’un instant à l’autre,  totalement varient,

leur façon tellement dissemblable,

d’être générées et diffusées, dans tout le corps

 

le rythme de l’action, aussi, change du tout au tout,

il est nettement plus lent, chez moi, en mode yin,

il est comme à la dégustation, gorgée par gorgée,

tranquille, contemplatif, même, presque par moments

 

alors qu’en mode prostatique,

il y a comme un sentiment d’urgence qui s’installe

et qui se fait ressentir presque constamment,

le but, après tout,

même si on parvient à totalement l’oblitérer de notre esprit,

c’est d’orgasmer et encore d’orgasmer,

d’orgasmer le plus fort, le plus longtemps et le plus de fois possible,

une quête vers le plus délicieux dérèglement généralisé,

une tentative de se catapulter, le plus possible,

au-delà de l’horizon, dans notre chair

 

le changement d’atmosphère,

en passant d’un mode à l’autre, est tellement contrasté

l’accroissement de la tension sexuelle, en mode prostatique,

a quelque chose de profondément perturbant, surtout au début,

il y a comme un branle bas généralisé, de tout le corps

qui se prépare déjà, quelque part, à un saut dans de l’inconnu,

on s’y habitue peu à peu

mais cela reste tout de même de la déstabilisation massive, radicale,

même si cela conduit à des orgasmes délicieux

 

alors qu’en mode yin,

l’intensification de la volupté,

le carrousel des sensations, tournant, de plus en plus, à plein régime,

a quelque chose de profondément épanouissant,

une sensation de plénitude

et de jouissance en continu, au bout d’un certain temps

 

en mode yin, dès les premiers instants,

tout le corps participe, tout le corps génère,

sensations de complicité extraordinaire, avec celui-ci,

sensation de se faire l’amour,

sensation d’être pénétré, sublimement, massivement,

chaleur compacte, veloutée, au travail,  phénoménalement, entre les reins

 

sensation, oh combien, animale, charnelle, viscérale

mais aussi, oh combien, émotionnelle,

bouleversante jusqu’au fond de l’âme,

sensation de vivre son plaisir, essentiellement, au féminin,

que celui-ci s’est emparé de tout notre être,

a pris les commandes,

que je n’ai plus qu’à me laisser faire, qu’à me laisser entraîner,

juste à me laisser envahir par la myriade de nuances de sensation,

qui danse comme une mer

 

en mode prostatique,

c’est très très localisé, au début,

rien qu’autour de la prostate,

et puis comme un soleil qui semble rayonner de plus en plus puissamment,

plus ou moins vite,

cela se répand, de plus en plus, vers le haut

 

mais ce sont uniquement les ondes prostatiques qui semblent agir,

qui semblent être générées,

le corps, lui, réagit plutôt à celles-ci,

de façon de plus en plus incontrôlée, à partir d’un moment,

réagissant à leur puissance qui bouleverse tout, de plus en plus,

qui semblent, de plus en plus, mettre, tout,

sens dessus, sens dessous, sur leur passage

jusqu’à exploser,

jusqu’à rendre la chair, totalement incontrôlée et incontrôlable

 

sauf si on se titille les tétons, il faut le préciser,

alors la prostate travaille  comme en duo,

comme avec une extension dans le haut du corps,

les ondes de la prostate et ceux des tétons, semblent créer un boulevard,

avec une circulation, surchargée dessus,

cela s’accélère, il y a une émulation de tout premier ordre,

entre ces organes

 

la pure puissance des ondes prostatiques,

la prostate, une fois, bien réveillée,

n’a pas d’équivalent,

même si les nuances sont nettement moins diversifiées,

cependant, les orgasmes provoqués, eux,

il y en a vraiment, de toutes les formes et de toutes les couleurs,

alors, tant qu’on n’arrive pas à déclencher ceux-ci,

on reste quand même, quelque part, sur sa faim,

malgré de très beaux moments vécus

 

combiner les deux types de pratiques,

c’est basculer d’un univers de volupté, de jouissance et de sensations,

à un autre,

cependant, au lit, je reste nettement moins longtemps en mode yin,

à l’horizontale, chez moi, sur le matelas, cela semble être, avant tout, le royaume de la prostate,

par moments , régulièrement, cependant, j’éprouve le besoin de rebasculer en mode yin

pour ressentir toutes les cellules de mon être, travailler ensemble,

sentir les flots veloutés facile du mode yin, courir en moi,

me sentir, de la tête aux pieds,

m’émouvant, vivant les moments, au féminin

 

mais je repasse, assez vite, en mode prostatique

car au lit, leur pure puissance est vraiment trop irrésistible,

une invitation, constamment, à crever le plafond,

leur potentiel semble tellement illimité,

même si plus difficile à faire pousser et à éclore

 

et puis les orgasmes prostatiques, il faut bien l’avouer,

quand cela s’empare de votre corps,

vous êtes projeté dans de l’inconnu

et vous ne savez pas,

par quelle galaxie de bruits et de fureur, vous allez passer

 

cela me manquait dans ma pratique en mode yin

que j’ai développée au fil des années,

leurs explosions libératrices, sans équivalent,

aux conséquences, parfois, tellement radicales,

comme des hallucinations, comme les fameux super O,

ou encore de longues minutes de calme jouissance,

comme parti à la dérive, dans l’aquarium ultra-profond, d’un autre monde,

comme totalement détaché de son corps,

comme totalement hors du temps et de l’espace

 

hors du lit, par contre, je suis constamment en mode yin,

c’est là que cela prend vraiment tout son sens, toute sa pertinence,

mêlé à mes faits et gestes du quotidien,

là, les contrastes sont encore plus extraordinaires qu’au lit

car ce sont depuis les mouvements, les postures, les actes anodins du quotidien

que cela démarre,

depuis la banalité, la mécanicité, l’automaticité, des gestes de tous les jours,

dont soudainement, je dévie,

fais surgir un chemin de traverse avec plein d’herbes folles,

laissant le féminin prendre, soudainement, totalement le contrôle,

m’entrainant dans de brefs mais tellement sublimes moments,

de volupté et de jouissance

 

et puis la richesse des nuances est tellement confondante,

tellement ressenties dans tout le corps,

celui-ci devient, quelques instants,

comme un fabuleux instrument de musique, aux ressources inépuisables

avec lequel j’expérimente des accords exotiques

 

mon quotidien se transfigure,

peut devenir, à tout moment, un laboratoire à sensations voluptueuses,

avec mon corps , complice,

répondant du tac au tac, à toutes mes incitations