chaque geste, chaque mouvement, chaque déplacement, le plus infime ,
d’un doigt ou d’une fesse, enfin de n’importe quelle partie de son corps,
tout compte, tout participe, tout génère,
le plaisir en mode yin, est chez moi, une telle polyphonie
je réalise que je réponds à l’accumulation des énergies,
(je suis reparti, pour l’instant, depuis quelques semaines, en mode non éjaculatoire),
par une lenteur, un ralentissement, dans l’action, de plus en plus
comme dans un film dont on abaisserait la vitesse de projection,
on y verrait les acteurs bougeant, de plus en plus, au ralenti, parlant au ralenti, etc
cela me permet de m’embrasser, toujours plus, toujours mieux,
la lenteur provoque comme un baiser, de plus en plus appliqué, de tout mon être,
vers tout mon être,
je me sens m’imbiber toujours mieux, être envahi, toujours mieux,
me laisser aller, toujours mieux, me laisser entraîné, toujours mieux,
ainsi
les énergies parlent, toutes en même temps, de plus en plus
je les sens s’élancer en moi, virevoltant, dansant,
comme des bourrasques joyeuses , allant de-ci, de-là
une infinie joie charnelle, voluptueuse, dans toutes les cellules de mon être,
mais aussi, en même temps, quelque part,
comme un grave cérémonial, immémorial, sur l’autel,
avec toute une puissance tellurique qui s’exprime
j’ai comme une constante explosion en moi
et je la fais danser, je la répartis un peu partout, avec mes gestes, mes caresses, mes contractions,
avec mes cuisses, venant se frotter contre mes génitaux,
avec mes seins frottés, pétris, empoignés, pressés, effleurés, titillés,
ô douce explosion, o djinn sorti de son flacon,
comme tu m’emplis de ton velours chaud, tellement caressant, tellement capiteux
j’ai réintégré dans ma pratique, quelques moments où je sors les griffes,
où mes cuisses pressent plus fort, provoquant des torsions, des compressions, très fortes,
où je me pince,
moments de sensations exotiques, moments poivrés
c’est mystérieux, la douleur,
il y a quelques années, quand j’ai commencé avec un masseur
et que j’arrivais à avoir des super O, quasi quotidiennement,
cela m’avait frappé, à quel point,
le plaisir extrême, semblait séparé de la douleur que par une très mince paroi,
c’est là d’ailleurs, que j’ai commencé à expérimenter, avec des pincements, des torsions, des griffures,
rendre un peu perméable , cette paroi,
injecter un peu de l’autre côté, vers celle dans laquelle je baignais,
cela provoquait des nuances de sensations, tout à fait étonnantes,
d’un exotisme extrême
l’orgasme que j’ai eu l’autre jour,
rien qu’en pressant et tordant très très fort mon sexe , pendant quelque secondes,
me fait penser qu’il y a moyen d’obtenir plus systématiquement, dans ma pratique,
si j’intègre tout cela, comme il faut, dedans,
des orgasmes de nature tout autre que ce que j’ai connu, jusqu’ici,
enfin peut-être, cela vaut la peine d’essayer
le tout, toujours, sans aucun accessoire, bien entendu,
j’ai abandonné le masseur depuis bien longtemps,
je suis fermement partisan, plus que jamais,
du corps et rien que le corps, sans aucun intermédiaire,
pour avoir la connexion, la complicité, la plus forte possible
entre le corps et l’esprit,
qu’ils semblent s’embrasser, s’étreindre,
passionnément, de toutes leurs forces,
provoquant des étincelles magiques, de tous les côtés