le rapport à mon corps,
est quelque chose que je travaille constamment,
même quand je ne suis pas en action
notre bien-être de tous les instants,
dépend en partie de cela,
de ce rapport à son véhicule
qui est là sous nous
aussi, je me suis mis à étudier cela,
même en dehors des séances
et essayer de faire bénéficier mon quotidien,
de cette extraordinaire complicité avec mon corps
que j’ai acquise, durant mes moments d’intimité,
au fil des années
et le résultat est là,
j’arrive à évacuer le stress sur demande,
enfin, en partie, en tout cas,
à me sentir comme dans un nid, comme dans un cocon,
dans ma chair,
pour y arriver, j’effectue une sorte de mécanisme
dérivé de ma pratique,
pour me rapprocher de mon corps comme me serrer tout contre lui,
je laisse mon esprit embrasser mon corps
mais sans aucun connotation sexuelle,
comme une sorte de baiser affectueux exprimant de l’amour,
une volonté d’être à proximité, de se serrer tout contre
le stress me coupe de mon corps, je me suis rendu compte,
mon esprit, erre s’égare, tourne en rond
comm un insecte pris au piège dans une boîte sans ouverture,
me rapprocher de mon corps, me lover tout contre lui,
c’est l’ouverture, soudainement,
l’insecte peut s’envoler, il est libre
je me laisse couler juste, pour me rapprocher de lui,
c’est une sorte de mécanisme que j’ai extrait, filtré, de ma pratique,
aucun mode yin, ici,
bien qu’il serait très très simple d’enchaîner
et chez moi, je le fais souvent,
quelques instants de lascivité, de volupté, en prime,
c’est toujours bon à prendre
mais en rue, dans le métro,
juste pour évacuer le stress, me rassénérer,
j’effectue ce geste intérieur,
de me serrer tout contre mon corps,
me lover tout contre lui,
me réfugier dans sa chaleur, quelques instants,
pour me sentir plus calme, plus posé,
retrouver mes assises,
recentrer mon être, dans l’action du quotidien
qui, par moments,
n’est pas moins brutal, moins dur, moins exigeant
qu’un combat de boxe, sur un ring