c’est bossu, c’est vallonneux,
ce sont des montagnes russes,
c’est moi, en mode totalement relâché,
entraîné comme un fétu de paille,
sur des pentes délicieuses
le rythme est donné, le rythme, est établi,
par mes mains errant lentement sur la peau,
par mes reins dansant, ondulant, légèrement,
par mes cuisses, frottant, enveloppant, mes génitaux
et puis par ma prostate chérie qui répond du tac au tac,
à chaque contraction
et comme je suis entraîné,
je ferme les yeux, je laisse aller ma tête en arrière,
dégustation lente, lascive,
les nuances de sensation, sont tellement changeantes,
tellement virevoltantes
nectar paradisiaque, dans mes veines,
dans mon cerveau, dans mes muscles,
tout mon être n’est plus qu’une caresse géante,
tout ce qui est, l’univers tout entier,
n’est plus qu’une caresse géante, me traversant lentement,
passant à travers mes cellules
sublime épanouissement,
épanouissement sublime,
les instants passent comme des ailes multicolores, battant dans la lumière,
va et vient cosmiques dans les entrailles,
fournaise dans les profondeurs,
l’anus comme un gros bourdon,
enfoui parmi des pétales, sans ménagement,
mains pétrissantes, seins rayonnant,
hanches dansantes, sexe à deux têtes