quelle séance splendide au lit,
une bonne heure,
ce qui , pour moi,
est une durée toute à fait inhabituelle,
moi qui , en général, dépasse rarement les 2, 3 minutes, en continu
mais très très souvent répétés
j’étais la plupart du temps, en mode 100% prostatique,
cuisses écartées, sur le dos, les bras au repos,
rien que ma prostate et moi, donc
cependant,
j’alternais régulièrement avec des moments en mode yin
pour me dépayser radicalement de la tension du plaisir prostatique
car chez moi, elle est toujours toute en tension,
bruits et fureurs, sans limites, dans la chair
ma prostatique chérie, de plus en plus tellurique,
de plus en plus, comme en éruption massive
quand je lui accorde le temps et l’attention qu’il faut,
délicieux contraste,
de la violence des faisceaux d’ondes prostatiques
qui balaient, sans cesse, dans tous les sens, ma chair,
déréglant mes nerfs, déréglant mes muscles,
me faisant se convulsionner,
me faisant trembler et frémir, de tous les côtés
passer, tout à coup, à l’extrême opposé,
au laisser-aller, au laisser-faire, royaux, du mode yin,
aux ondulations soyeuses qui apaisent, qui épanouissent, la chair,
de leur nectar ineffable
oh, la volupté royale du féminin,
dans toutes mes fibres,
quelques instants,
quel paradis instantané
puis je repassais aux tempêtes prostatiques,
redevenant une petite nef, secouée sans ménagement, par les vagues,
culbuté, tossé, de tous les côtés,
pour mon plus grand plaisir
les orgasmes s’enchaînaient,
je criais, je hurlais, je gémissais, je râlais, je miaulais, je griffais le coussin
jusqu’au moment où soudainement,
j’avais à nouveau envie,
juste des sereines et souveraines vagues, soyeuses, du mode yin,
pendant quelques instants
et ainsi de suite,
à noter, que cela a pris très très sérieusement consistance,
je veux dire, que cela est devenu complètement démesuré et fou,
à partir du moment où j’ai gardé les yeux bien ouverts,
il y avait , ainsi, comme un surcroît de puissance,
à tout instant, qui s’exprimait
c’est quelque chose que j’ai déjà expérimenté maintes fois, par le passé,
entre le plaisir, plus goûté dans son for intérieur
quand on garde les rideaux bien fermés,
sans doute plus raffiné, plus fin, plus délicat
mais alors, dès qu’on se force à garder les yeux bien ouverts,
alors là, alors là, cela semble exploser vers l’extérieur,
les ondes semblent sortir de moi,
m’envelopper, m’entourer, me secouer de l’extérieur, aussi,
me faire de l’effet, de l’extérieur, aussi
très très impressionnant, à partir de ce moment,
les orgasmes, en mode prostatique, étaient en continu
et d’une puissance déchaînée, sans aucun temps mort
en comparaison, dès que je repassais , pour quelques instants, en mode yin,
cela semblait comme une promenade en barque, par beau temps,
le soleil, le vent et le parfum des fleurs, omniprésents, caressant de partout
et un profond bien-être, tout en laisser-aller,
m’envahissait jusqu’au plus profond de mes fibres,
un carrousel de sensations , sans cesse changeant, s’installait, en moi
et je dégustais une volupté, aux nuances variant constamment, au fil des instants