mon sexe est devenu quelque chose,
de tellement totalement, sublimement, extravagant et indécent,
de l’extérieur, il n’a pas beaucoup changé,
un peu rétréci avec l’âge,
devenu plus sombre, plus rabougri
mais de l’intérieur,
si vous pouviez le voir, de l’intérieur,
ce petit pilier de la masculinité, symbole de virilité,
il semble se ramifier, fleurir, frémir, vibrer,
envahir tout l’espace existant,
offrir comme des pétales couleur rouge chair, charnues, au vent
et à tout ce qu’il transporte de remuant, de voletant qui possède un dard
imaginez ce sexe en érection
qui soit en même temps, un vagin entrouvert
dont les lèvres se développent à partir du gland,
l’enveloppant, l’entourant, le décorant,
poussant dessus comme une plante exotique
aux excroissances vibrantes, colorées, chatoyantes
qui l’élargissent, l’agrandissent, de tous les côtés
coiffe immense, fantaisiste, luxuriante,
lui donnant des parois élastiques, de la profondeur,
de la capacité à contenir, à accueillir, à réceptionner,
un vrai home pour bourdons de passage
désireux d’un peu de nectar
mon sexe est une fontaine chantante enfouie dans la chair,
je caresse avec délectation, sans me lasser, tout ce corps,
devenu si monstrueusement, mais dans le bon sens, réactif,
extension vibrante, globalisante, de mon sexe,
mon corps, hampe raidie, mon corps lèvres humides,
mon corps gland, mon corps clitoris
il y a , tantôt, une préciosité infinie, dans mes gestes,
tantôt, une telle animalité débridée,
mon cul semble respirer,
semble avoir un pouls bien à lui
comme je les chéris ces moments
où comme une puissance indépendante, autonome, énorme,
semble s’aimer à travers moi,
resplendir et me faire resplendir
j’aime à la folie, la vie, dans ces moment-là
car je sens son torrent brûlant, soyeux, épais,
comme un sperme resourçant, dans l’invisible,
s’injecter dans mes veines, comme un diamant liquide