Oui, je comprends cette distinction entre esprit et intellect, elle est pertinente. C’est la formulation la plus proche de la manière dont je ressens les choses, que je n’arrivais pas à exprimer correctement (et donc, merci). J’étais beaucoup sur l’intellect pur, avec une petite forme obsessionnelle, avant de démarrer une psychanalyse, sans laquelle je pense que ma prostate serait encore aujourd’hui à l’état végétatif.
D’ailleurs je l’avais globalement lâchée au profit du yin, mais ces jours-ci j’ai envie de sensations plus épaisses, et je crois que j’ai eu à faire un nouveau petit rewiring de prostate. Souvent, je me mets devant une série ou un podcast, je fais des contractions régulières pendant que l’intrigue se développe, ça monte mais pas trop haut ; parfois un orgasme me surprend (je mets alors sur pause), le plus souvent je reste une heure comme ça, parfois deux, c’est très agréable mais ça ne va pas plus loin. Puis vient l’heure d’aller se coucher et je peux faire une bonne session, mais avec cette impression que ça ne va jamais monter plus haut. Et quand ça vient, je peux être pris d’un besoin furieux et me griffer, me mordre, me pincer. On dirait que je suis plutôt dans une phase masculine.
Ce que je trouve bizarre, c’est ce temps de montée, comme si ça ne réagissait pas trop, comme au début de ma pratique. Ou alors je ne veux pas vraiment, je badine avec moi-même, je ne sais pas. Ma prostate a peut-être besoin de se dérouiller, ou alors mon corps a compris que mon fonctionnement repose sur la lenteur.