Comme pour illustrer mes propos, mon corps vient de me faire le don d’un orgasme incroyable, qui met tous les autres d’accord.
Je crois que je suis resté dix bonnes minutes à chercher mon souffle, à partir à droite et à gauche sur mon lit, sans bien savoir où j’étais ni ce que je voyais. Je ne faisais qu’un avec mon corps, j’étais assailli de partout, c’était bon, tellement bon, même quand les sensations revenaient à un niveau plancher pour ne faire qu’annoncer ce qui allait suivre… chaque geste que je faisais était le geste qu’il fallait, j’ai aimé ces draps de ma chère et tendre qui couraient délicatement sur ma peau, j’ai serré si fort son coussin d’allaitement. Au bout d’un moment j’ai cru que mon esprit ne redescendrait jamais, et je me suis mis à hoqueter, hoqueter, sans que je sache vraiment si je riais ou si je pleurais, tellement je me sentais loin, sur un promontoire inaccessible, sans possibilité de retour.
Le retour s’est fait, finalement, en douceur, mais ça picote encore.