assis dans mon fauteuil de bureau,
les mains, descendant, remontant,
glissant lentement sur les épaules
s’attardant sur les seins,
s’attardant sur les hanches
tantôt du bout du bout
d’un seul doigt,
zigzaguant nonchalamment,
effleurant à peine
tantôt avec toute la main,
bien à plat,
comme agglutinée
tout contre les pores de la peau,
chalutier avec son filet de pêche
mes reins dansent
autour du feu ardent de la volupté,
mes cuisses
se nouent et se dénouent
autour des génitaux,
frottent, frottent
je m’arqueboute, je me cambre,
ma peau s’enflamme tellement splendidement
partout où les doigts passent,
ma tête est rejetée en arrière,
mes yeux se sont refermés
sous la pression intérieure du plaisir
mes fesses se resserrent
et se desserrent rythmiquement,
bouche gémissante
ressac languissant du plaisir,
comme un tonneau des danaïdes
je me remplis et je me vide,
frissonne de tout mon être,
au passage de l’écume soyeuse
des ondes