tant de mystères en nos flancs,
est-ce un problème
de consacrer une part sérieuse de son temps
à explorer ces resources cachées,
sexuelles mais pas que ?
est-ce un luxe par les temps qui courent?
un vice, une déviance?
une quête effrénée et
en fin de compte, superficielle,
de volupté, de jouissance
et d’extases de toutes sortes?
une quête de soi?
une tentative de s’épanouir?
voire, une soif de mysticisme,
de tentative de se mettre au diapason du monde,
de vibrer avec de l’inconnu?
prenons un peu de recul,
replaçons dans un contexte plus général,
voulez-vous,
au fond, de quoi on parle ici?
pour moi, fondamentalement,
ce que l’on évoque ici,
c’est l’art d’être soi,
l’art d’être, de plus en plus, soi,
l’art d’être soi, de plus en plus, jusqu’au bout des ongles,
l’art d’être soi, de plus en plus,
jusqu’au plus profond de ses tripes
l’art d’être soi, aussi, de plus en plus,
jusqu’au bout de son pénis
et jusqu’au fond de son anus,
aussi, éventuellement
l’art d’être soi jusque dans les tréfonds
de son imagination et de ses fantasmes,
l’art d’être soi jusqu’au bout de ses émotions,
de ses bouleversements, de ses remises en question,
de ses sensations
oser se découvrir
sous tous ses aspects,
oser juste être soi,
en fin de compte,
mais sans barrières,
ni préjugés, ni limites
et puis,
la chair, le désir,
quel tremplin,
tout de même,
quels sauts
répètes
après moi,
ton corps,
toujours tu aimeras,
ton corps,
toujours tu offriras
généreusement,
ton corps,
toujours tu respecteras
toujours tu chériras