je me suis éveillé plutôt aujourd’hui,
bien plus tôt que les 9h30 habituels,
à mon réveil, en week-end
des mots me sont venus,
beaucoup de mots,
du plaisir m’est venu,
beaucoup de plaisir,
j’ai été baigné
dans un flot continu
de plaisir et de mots
du coup après,
j’ai vite allumé mon ordinateur
pour retranscrire tout cela,
avant que cela s’envole en fumée,
c’est du gratiné,
accrochez-vous,
mettez vos ceintures,
messieurs dames
je me suis dit
et cela m’a vraiment bien plu
d’être persuadé de tout cela
que les énergies
quand elles se mettent à danser en nous,
de jour ou de nuit,
quand on est endormi,
c’est le monde des rêves
et puis
quand elles se mettent à danser en nous,
de jour ou de nuit,
quand on est éveillé,
que c’est le monde des émotions,
de la volupté, de la jouissance, des orgasmes
ou encore des toutes sortes d’extases diverses et variées
dont on est capable,
qu’on peut vivre,
ressentir dans sa chair et son esprit
quelques unes de mes conclusions,
de mes délires matinaux,
issues du frotti frotta intense,
extrêmement intense,
entre ma chair et mon imagination
aller,
d’autres encore,
je vous balance tout,
j’ai été extrêmement prolifique,
ce matin, sous les draps
les énergies,
au fond, qu’est-ce que c’est?
c’est un peu comme de la poussière
qui danse dans l’invisible
d’où vient-elle?
elle assure la communication, la liaison,
entre le bloc du vivant et le bloc du mort
et comme chacun a pu sans doute déjà le vivre,
avec des intensités diverses,
c’est quelque chose d’extrêmement
joyeux, remuant et plaisant
quand cela se passe
la mort en soi,
c’est quelque chose de pas rigolo du tout,
je le concède sans problème
mais quand elle se met à communiquer avec la vie,
qu’est-ce qu’on se sent bien,
qu’est-ce qu’on se sent vivant,
on se sent vivre,
une intensité ineffable
est dans l’instant,
danse comme une flamme en nous
le fait est
qu’on consomme un peu
de la mort en nous,
à chaque fois qu’on jouit
à chaque fois qu’on est envahi de volupté
à chaque fois qu’on est ému
bonne nouvelle,
messieurs dames,
cela vibre de tous les côtés,
pas seulement en nous,
la poussière dansante,
dans l’invisible,
est partout,
pas seulement en nous
mais c’est un sacré challenge
de parvenir à la ressentir,
un moment,
quand elle provient de l’extérieur,
hors de nos remparts
cela s’appelle,
un moment de partage,
nous avons faim,
nous avons soif,
de cela
nous sommes en quête de cela,
nous recherchons plus ou moins activement,
rien que cela,
rien d’autre,
nous avons besoin de rien d’autre
c’est la pitance dans l’invisible,
dont nous avons véritablement besoin,
le partage,
avec soi-même,
avec d’autres
ou encore, avec un simple oiseau
un vieil arbre, un coin de ciel bleu,
des rayons de soleil,
un papillon qui s’envole
voilà,
je vous ai tout dit,
pour l’instant,
je retourne à ma poussière dansante,
elle est une invite
trop irrésisitible,
de tous les instants