#50391
bzo
Participant

je me suis éveillé plutôt aujourd’hui,

bien plus tôt que les 9h30  habituels,

à mon réveil, en week-end

 

des mots me sont venus,

beaucoup de mots,

du plaisir m’est venu,

beaucoup de plaisir,

j’ai été baigné

dans un flot continu

de plaisir et de mots

 

du coup après,

j’ai vite allumé mon ordinateur

pour retranscrire tout cela,

avant que cela s’envole en fumée,

c’est du gratiné,

accrochez-vous,

mettez vos ceintures,

messieurs dames

 

je me suis dit

et cela m’a vraiment bien plu

d’être persuadé de tout cela

que les énergies

quand elles se mettent à danser en nous,

de jour ou de nuit,

quand on est endormi,

c’est le monde des rêves

 

et puis

quand elles se mettent à danser en nous,

de jour ou de nuit,

quand on est éveillé,

que c’est le monde des émotions,

de la volupté, de la jouissance, des orgasmes

ou encore des toutes sortes d’extases diverses et variées

dont on est capable,

qu’on peut vivre,

ressentir dans sa chair et son esprit

 

quelques unes de mes conclusions,

de mes délires matinaux,

issues du frotti frotta intense,

extrêmement intense,

entre ma chair et  mon imagination

 

aller,

d’autres encore,

je vous balance tout,

j’ai été extrêmement prolifique,

ce matin, sous les draps

 

les énergies,

au fond, qu’est-ce que c’est?

c’est un peu comme de la poussière

qui danse dans l’invisible

 

d’où vient-elle?

elle assure la communication, la liaison,

entre le bloc du vivant et le bloc du mort

et comme chacun a pu sans doute déjà le vivre,

avec des intensités diverses,

c’est quelque chose d’extrêmement

joyeux, remuant et plaisant

quand cela se passe

 

la mort en soi,

c’est quelque chose de pas rigolo du tout,

je le concède sans problème

mais quand elle se met à communiquer avec la vie,

qu’est-ce qu’on se sent bien,

qu’est-ce qu’on se sent vivant,

on se sent vivre,

une intensité ineffable

est dans l’instant,

danse comme une flamme en nous

 

le fait est

qu’on consomme un peu

de la mort en nous,

à chaque fois qu’on jouit

à chaque fois qu’on est envahi de volupté

à chaque fois qu’on est ému

 

bonne nouvelle,

messieurs dames,

cela vibre de tous les côtés,

pas seulement en nous,

la poussière dansante,

dans l’invisible,

est partout,

pas seulement en nous

 

mais c’est un sacré challenge

de parvenir à la ressentir,

un moment,

quand elle provient de l’extérieur,

hors de nos remparts

 

cela s’appelle,

un moment de partage,

nous avons faim,

nous avons soif,

de cela

 

nous sommes en quête de cela,

nous recherchons plus ou moins activement,

rien que cela,

rien d’autre,

nous avons besoin de rien d’autre

 

c’est la pitance dans l’invisible,

dont nous avons véritablement besoin,

le partage,

avec soi-même,

avec d’autres

ou encore, avec un simple oiseau

un vieil arbre, un coin de ciel bleu,

des rayons de soleil,

un papillon qui s’envole

 

voilà,

je vous ai tout dit,

pour l’instant,

je retourne à ma poussière dansante,

elle est une invite

trop irrésisitible,

de tous les instants